Friday, October 18, 2013

German Greens' Early Support for Pedophilia Comes Back to Haunt Them


The Greens were trounced in the latest elections, gathering only half the numbers that the polls had expected them to win, writes Frédéric Lemaître in Le Monde, and a major part of the reason is the recent revelations of their earliest programs, which have come (back) to light, notably the party's 1980 program which wanted to depenalize adult-child sexual relations ("the sexual liberation of children") as well as same-sex relations.

Related: The Sexual Revolution and Children — How the Left Took Things Too Far:
In his 1975 autobiographical book "Der Grosse Basar" (The Great Bazaar), Green Party politician Daniel Cohn-Bendit describes his experiences as a teacher in a Kinderladen in Frankfurt. When the children entrusted to his care opened his fly and began stroking his penis, he writes, "I was usually quite taken aback. My reactions varied, depending on the circumstances."
 Frédéric Lemaître in Le Monde:
La critique a d'abord touché Daniel Cohn-Bendit. Puis le parti écologiste dans son ensemble. Puis, par ricochet, le Parti libéral (FDP). Et maintenant la presse. Et la vague est loin d'être retombée. Trois ans après les révélations sur les pratiques pédophiles au sein de l'Eglise catholique, l'Allemagne s'interroge aujourd'hui sur sa tolérance passée à l'égard des rapports sexuels entre adultes et enfants.

 … mi-mars, un mois avant la remise du [prestigieux prix Theodor-Heuss] à [Daniel Cohn-Bendit] à Stuttgart, Andreas Vosskuhle, le président de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, fait savoir qu'il renonce à prononcer l'éloge de l'ancien leader de Mai 68. La raison ? Ses écrits, "qui ne sont pas sans poser problème". Le magistrat fait référence au Grand Bazar (Belfond, 1975), ce livre dans lequel Daniel Cohn-Bendit raconte son expérience d'éducateur dans un jardin d'enfants autogéré de Francfort.
Il m'était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller, écrit-il. Je réagissais de manière différente selon les circonstances mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m'avez choisi, moi, et pas les autres gosses ?" Mais s'ils insistaient, je les caressais quand même.
 A de nombreuses reprises, le député européen s'est par la suite défendu en expliquant qu'"il n'y a eu aucun acte de pédophilie. La pédophilie est un des crimes les plus abjects qui puissent exister. Il n'y a pas eu de ma part non plus de désir d'enfants. Là où il y a un grand problème, c'est mon désir de provocation".

DANS LE PROGRAMME DU PARTI EN 1980

 … impossible, à six mois des élections fédérales du 22 septembre, de se contenter de dénoncer une exploitation de faits anciens à des fins politiques. Pour éteindre l'incendie, le parti écologiste ouvre ses archives à Franz Walter, un professeur qui dirige un institut de recherche en science politique (Göttinger Institut für Demokratieforschung). Rémunéré 209 000 euros, celui-ci doit remettre son rapport à la fin de 2014, mais le contrat prévoit qu'à chaque fois que le chercheur fait une découverte significative il la publie sans attendre, se contentant de prévenir les Verts douze heures à l'avance.

Auteur de nombreux travaux de sociologie politique, Franz Walter ne passe pas pour être complaisant avec les Verts. La suite va le confirmer. Le 12 août puis le 16 septembre, le chercheur publie dans la presse deux articles retentissants. Dans le premier, il revient en détail sur le combat mené par les Verts pour dépénaliser les relations sexuelles entre adultes et mineurs, au même titre que les relations entre personnes de même sexe. Cette revendication figure explicitement dans le premier programme du parti, adopté en 1980. Il montre aussi comment, à la même époque, l'Association allemande d'études et de travail sur la pédophilie a fait du lobbying en ce sens et pesé sur les débats d'une autre formation politique, le Parti libéral (centre droit).
 … 

"UN FORT HÉDONISME INDIVIDUALISTE"

 … Le 22 septembre, les Verts n'attirent que 8,4 % des électeurs. Deux fois moins que ce que laissaient encore prévoir les sondages un an plus tôt.

Pendant la campagne, les choses paraissaient simples : les Verts, dans leur volonté de subvertir l'ordre établi, avaient, lors de leur fondation dans les années 1980, plaidé pour une autre sexualité, plus permissive, allant jusqu'à porter des revendications qui, aujourd'hui, paraissent déplacées. La Frankfurter Allgemeine Zeitung a d'ailleurs publié, le 15 septembre, un article en ce sens (refusé par la Tageszeitung) dans lequel l'auteur, Christian Füller, expliquait sur deux pages que les Verts ont "créé une idéologie qui favorise l'abus des enfants".

Le professeur Walter ne partage pas cet avis. "La protection de la nature et le développement durable ne constituent pas un terreau propice à la pédophilie et à l'abus d'enfants. Mais les Verts ont un deuxième créneau qui est curieusement peu compatible avec le premier : une sorte de libéralisme fondamental associé à un fort hédonisme individualiste. Dans cet environnement, ont émergé dans les années 1970, avant la fondation des Verts, des revendications pour la dépénalisation des délits sexuels et pour une tolérance à l'égard de la sexualité entre adultes et enfants. Au début des années 1980, une partie de ce libéralisme radical s'est retrouvée chez les Verts", explique-t-il au Monde.

DANS LES ANNÉES 70, UNE PRESSE PLUTÔT COMPLAISANTE

Certains articles de la presse allemande des années 1970 illustrent cette tendance. D'ailleurs, le Spiegel et Die Zeit ont battu leur coulpe, à la suite des recherches du professeur Walter. "Les principaux médias de la République ont contribué à banaliser la pédophilie dans les années de la révolution sexuelle", reconnaît le Spiegel, qui consacre, le 1er octobre, plus de deux pages à cette "errance morale".

A plusieurs reprises, l'hebdomadaire a publié des articles complaisants à l'égard de la pédophilie, cette "variante plus tendre du travail social". Et que dire de cette "une" de 1977 sur "les enfants et le marché du sexe" illustrée par la photo d'une fillette de 12 ans simplement vêtue d'une paire de bas et d'un collier lui descendant jusqu'au nombril ? "Cette publication était problématique et elle le reste aujourd'hui", écrit le journal, qui a d'ailleurs retiré cette couverture et ce dossier de ses archives en ligne.

Les charges contre Die Zeit, l'hebdomadaire de l'intelligentsia allemande, sont aussi accablantes. Dans une série d'articles parue en 1969, Rudolf Walter Leonhardt, responsable du Feuilleton (l'équivalent d'une rubrique Culture et Débats), défend longuement la pédophilie, "un tabou qu'il faut revoir", estime-t-il, s'appuyant notamment sur certaines théories d'Adorno, du sexologue Alfred Kinsey, ou sur les pratiques d'intellectuels comme Edgar Allan Poe ou Novalis.

 … Est-ce un hasard ? Les deux partis qui incarnent ce mouvement, les Verts et le Parti libéral, ont nettement reculé aux élections.

DES RÉPERCUSSIONS EN FRANCE ?

Les résultats des travaux de Franz Walter pourraient avoir des répercussions dans d'autres pays européens. Dès son premier article, le professeur a insisté sur l'influence des défenseurs de la pédophilie aux Pays-Bas, encore plus grande qu'en Allemagne, selon lui, ainsi que sur la France, où "il y avait une plus longue tradition et aussi une plus grande sympathie pour ce courant de pensée chez des intellectuels de premier plan qu'en Allemagne".

Et le professeur de rappeler que, en janvier 1977, la fine fleur de l'intelligentsia française, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Louis Aragon, Catherine Millet, André Glucksmann, Jack Lang et Bernard Kouchner, avait publié dans Le Monde et Libération une lettre ouverte dans laquelle elle affichait sa solidarité avec trois hommes détenus et en attente de procès pour délit sexuel à l'encontre d'enfants de 13 et 14 ans. La boîte de Pandore ouverte par les Verts allemands n'est pas près de se refermer...