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Two full-page articles in Le Monde present the fall of Motor-City as being in large part due to white racism.
One of two graphs in
Detroit : la chute de "Motor-City" shows the departure of whites in the last 60 years.
Then we have
Philippe Bernard's interview of
Thomas Sugrue, in a piece entitled after one of the Pittsburgh University professor's quotes,
"Conservatives Do Not Want to Save Detroit".
Les relations entre Blancs et Noirs n'avaient, en revanche, rien d'exemplaire...
D'un côté, Detroit a offert de vastes débouchés pour les ouvriers
africains-américains. Beaucoup avaient migré du Sud en quête d'emplois
industriels stables. De l'autre, la ville était un lieu d'intense
polarisation raciale. Quand les premières familles noires se sont
installées dans des quartiers blancs, elles se sont fait attaquer.
Detroit vivait alors sous une sorte d'apartheid à l'américaine. Il
n'était pas question pour les Noirs de s'installer dans certains
quartiers du centre ni en banlieue. Ils vivaient de façon presque
complètement séparée des Blancs.
Pas dans les usines !
Non, ils travaillaient dans les mêmes usines, mais les Noirs étaient
concentrés dans les emplois les moins qualifiés et les plus durs, comme
la métallurgie ou les cabines de peinture.
1943 a été l'année des premières émeutes raciales. Pourquoi ?
On était en pleine guerre, les usines de tanks, de jeeps, d'avions
avaient un énorme besoin de main-d'oeuvre et des centaines de milliers
de Noirs avaient afflué. Les Blancs craignaient pour leurs emplois. Ils
ont attaqué les nouveaux venus dans les tramways, les bus et ils ont
saccagé les quartiers noirs. Il y a eu 34 morts, des Noirs en majorité.
Little to nothing about the activities of the unions or the fact that the city has been dominated by the Democrat party for the past five decades. All about white city dwellers' egotistical decision to abscond Detroit 60 years ago and the racist decision of white taxpayers, Michigan politicians, and federal leaders since then (but of course Ronald Reagan is mentioned, as is the current Republican House of Representatives) not to help the black city. (Only
the reprint of an American cartoon, deep inside the newspaper in another issue, gives a hint of another point of view.)
De quand datez-vous le début du déclin de la ville de Detroit ?
L'automobile a commencé à s'effondrer dès les années 1950. Entre 1947
et 1963, environ 140 000 emplois ont disparu de la ville dans ce
secteur. Ils ont été délocalisés dans des régions aux salaires plus bas,
comme le sud des Etats-Unis, puis à l'étranger.
L'impact a été très négatif sur la ville, en particulier pour les
ouvriers noirs non qualifiés qui venaient d'arriver.
Au même moment, les
Blancs ont massivement déménagé vers les banlieues. A la fin des années
1960, le visage de la ville avait totalement changé : les Noirs
formaient 40 % de sa population. Conséquences : les investissements de
la ville ont chuté, les entreprises et les centres commerciaux ont
déserté le centre. En retour, la population noire a de plus en plus
manifesté son mécontentement et les conflits avec la police se sont
multipliés.
… Un maire africain-américain a été élu pour la première fois en 1972.
Mais l'émergence d'une majorité noire en ville n'a fait qu'augmenter
l'hostilité entre elle et une partie des banlieues, dans un Etat, le
Michigan, presque totalement peuplé de Blancs.
Cette hostilité reste-t-elle au centre de la crise actuelle ?
Oui, parce qu'à cause de ce fossé, il est devenu politiquement très
difficile pour le gouverneur et les élus de l'Etat de soutenir
financièrement la ville. Les autres électeurs ont tendance à considérer
Detroit comme un lieu de corruption et de délinquance qui ne vaut pas la
peine d'être aidé.
La corruption est une réalité ?
La mauvaise gestion de Detroit est évidente, mais elle n'est pas pire qu'à Chicago, par exemple.
Il n'est donc pas question de solidarité financière ?
Dans la conception américaine, les collectivités locales doivent être
tenues pour responsables de ce qui leur arrive. Les gens installés dans
les banlieues aisées refusent que l'argent de leurs impôts aille aux Noirs du centre de Detroit.
Pourquoi l'Etat fédéral n'est pas intervenu ?
A partir des années Reagan, les aides fédérales ont chuté, entraînant
l'appauvrissement des habitants de villes comme Detroit. Or, ils en
auraient eu particulièrement besoin, au moment où le système d'aides et
les services municipaux se sont dégradés.
… Pourquoi l'industrie automobile a-t-elle été sauvée en 2009 par des aides fédérales et pas la ville de Detroit ?
Les conservateurs pensent que la ville est responsable de son sort et
doit être punie pour l'exemple. Ils ont la majorité à la Chambre des
représentants et n'ont aucune volonté de sauver Detroit.
One
Le Monde reader objects:
Et puisque le Monde semble aimer les statistiques
ethniques, au moins quand il s'agit des USA, pourquoi ne pas nous faire
une petite infographie similaire sur le 9-3 des annees 50 a nos jours et
voir ce que l'etat, contrairement aux administrations de l'affreux
Reagan, a englouti de richesse nationale dans ce territoire en voie de
delabrement.
On dirait que Le Monde a du mal a s'en remettre. C'est
pas dramatique, c'est juste une faillite, comme dit Krugman ca arrive.
On comprend de votre infographie que l'affreux Reagan n'a pas voulu
soutenir la ville (heureusement!). Rien sur la gestion democrate depuis
1962. Rien sur les syndicats. Rien sur 18 Mds de dette ! et les
creanciers: les anciens employes de la ville dont les fonds de pension
ponctionnent 40% du budget de la ville en interet. Y'a des banques
europeennes aussi. Dexia LOL
Reminder:
Chicago hasn’t had a Republican mayor for 85 years.
Detroit hasn’t had a Republican mayor for over 50 years.