Newly-designed socialist candidate for the French presidential elections in 2012, François Hollande answers the questions of David Revault d'Allonnes and Thomas Wieder in Le Monde.
M. Sarkozy n'est pas opposé à ce que la Chine contribue au sauvetage de la zone euro. Qu'en pensez-vous ?
Le contact que Nicolas Sarkozy a cru bon de prendre avec le président chinois, au lendemain de l'accord, en dit long sur la nouvelle dépendance de la zone euro. La Chine est désormais la maîtresse du jeu, de sorte que le sommet du G20 des 3 et 4 novembre, qui devait être le moment de vérité pour le yuan, va consacrer l'empire économique chinois. […]
M. Sarkozy semble également décidé à vous attaquer sur les "erreurs" historiques de la gauche, notamment les 35 heures et la retraite à 60 ans de 1982. Que répliquez-vous ?
Pourquoi n'est-il pas remonté à 1936 avec les congés payés, ou même au début du XXe siècle avec la journée de huit heures et le repos dominical ! M. Sarkozy a la mémoire longue pour les autres, mais courte pour lui-même. De ses cadeaux fiscaux, de son aveuglement budgétaire, du creusement des inégalités, du laxisme en matière de hautes rémunérations, de l'impuissance face aux banques, de l'innocence face aux désordres commerciaux et de la dépendance à l'égard de la Chine, finalement, il n'est en rien responsable. Nous aurons face à nous un candidat sans mémoire. L'amnésie lui servira de viatique.
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