Le monde nous regarde les yeux écarquillés. Plusieurs centaines de milliers de manifestants défilent dans les rues chaque semaine, certains élèvent des barricades, les services publics s’arrêtent… Pour un contrat d’embauche ! Qui plus est dans un pays qui vit au-dessus de ses moyens tout en battant des records de chômage ! Étrange pays qui donne l’impression de se crisper dès qu’il doit, même modestement, se réformer, et dont Bernard Kouchner a sans doute donné la meilleure des définitions : « Aux yeux de nombreux partenaires européens, a-t-il noté dans son livre les Guerriers de la paix, la France passe pour un pays de communisme résiduel. »
Il y a un siècle et demi, Tocqueville ne disait pas autre chose : « Les Français veulent l’égalité ; et quand ils ne la trouvent pas dans la liberté, ils la cherchent dans l’esclavage. » Un comportement que Maurice Druon a expliqué plus récemment dans un petit essai au titre explicite, la France aux ordres d’un cadavre, celui du communisme : « Écrasés sous une pyramide d’impôts, ligotés par un incroyable réseau de lois, de décrets et de circulaires dont la plupart sont inspirés, plus ou moins consciemment, par la lutte des classes, détournés par tous les moyens du sentiment national, les Français, quoi qu’ils en aient, ne sont plus des citoyens vraiment libres, mais deviennent de plus en plus des sujets soumis à toutes les dépendances, ce que furent les Russes pendant soixante-dix ans. » Dépendants en effet, comme on l’est d’un stupéfiant, les Français le sont de ce mythe de l’égalité au nom duquel on se rejoue, en toute occasion, les scènes de la Révolution, sans-culottes contre châtelains, ouvriers contre bourgeois, bref la lutte des classes.
La Fwance. Un pays de communisme résiduel.
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