Thursday, December 02, 2010

A Bush Admirer, Sarkozy Told W About His Coming Presidential Candidacy 16 Months Prior to His Formal Announcement

L'homme fascine les Américains autant qu'il leur raconte être fasciné par l'Amérique
writes Rémy Ourdan about WikiLeaks' Sarkozy revelations in Le Monde.
Il est le "président le plus pro-américain depuis la seconde guerre mondiale". … On découvre dans ces mémos que Nicolas Sarkozy et ses conseillers fréquentent assidument l'ambassade américaine de Paris, ainsi que les dignitaires américains de passage en France.

Signe de cette proximité, Nicolas Sarkozy, qui n'avait certes pas fait mystère qu'il pensait à la présidentielle "pas seulement en se rasant" et qui ne masquait pas ses ambitions, annonce sa candidature aux Américains le 1er août 2005, soit seize mois avant qu'il ne l'annonce, le 29 novembre 2006, au peuple français. "Je vais être candidat en 2007", confirme M. Sarkozy à l'ambassadeur Craig Stapleton et au conseiller économique du président Bush, Allan Hubbard. Pour la France, c'est déjà à l'époque une évidence, mais encore non déclarée. Pour les Américains, cette confirmation avant l'heure est une marque de confiance.

…Nicolas Sarkozy fait, lors de ce rendez-vous, une véritable déclaration d'amour aux Américains. "Sarkozy a exprimé son admiration pour le président Bush, écrit l'ambassadeur. Sarkozy a dit que, comme le président [Bush], lui aussi mettait un point d'honneur à tenir sa parole et à affronter honnêtement les problèmes réels de son pays."

Le ministre de l'intérieur n'hésite pas à critiquer la position diplomatique française devant des officiels étrangers. "Sarkozy s'est lamenté de l'état troublé des relations entre les Etats-Unis et la France au cours des dernières années, écrit le diplomate. Affirmant que c'est quelque chose que lui 'ne ferait jamais', il a évoqué l'utilisation, par Chirac et Villepin, du veto de la France au Conseil de sécurité [de l'ONU] contre les Etats-Unis en février 2002 [sur l'invasion de l'Irak] comme étant une réaction injustifiable et excessive."

Nicolas Sarkozy, toujours à l'occasion du passage d'Allan Hubbard, devient plus personnel. "'Ils m'appellent 'Sarkozy l'Américain', a-t-il dit. 'Eux considèrent que c'est une insulte, mais je le prends comme un compliment'. Sarkozy a souligné à quel point il 'se reconnaît' dans les valeurs américaines", écrit le diplomate. "Il a raconté que, lorsqu'il était enfant, il a dit à son père qu'il souhaitait devenir président. Son père d'origine hongroise a rétorqué 'dans ce cas, va en Amérique, parce qu'avec un nom comme Sarkozy, tu n'y parviendras jamais ici'. Prouver que c'était faux, a dit Sarkozy, est la pierre angulaire de ses efforts à la fois pour réussir [à devenir président] et à transformer la France."

L'ambassadeur en conclut que "Sarkozy est viscéralement pro-américain" et qu'"il voit sa propre ascension comme étant le reflet d'une saga à l'américaine".


Needless to say, Le Monde's French readership is hopping mad by Sarkozy's free market tendencies, by his pro-Americanism, by his "poodleness", and by his "treason" (to Chirac and de Villepin), leading Un "imbécile" to declare:
Noel avant l'heure pour les eminents commentateurs du Monde: antiamericanisme et antisarkozysme se rencontrent, livres sur un plateau par le compte-rendu pas-tendancieux du Monde. C'est vraiment trop, il ne fallait pas. Le millieme commentateur qui sort les memes cliches gagne le Grand Prix de la Previsibilite.

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