Les travaux d'agrandissement et de modernisation en cours dans près d'une demi-douzaine de bases militaires présentement occupées par les forces américaines pourraient leur permettre d'héberger "autour de 100 000 hommes", nous disait récemment, à Bagdad, un haut fonctionnaire irakien familier des négociationswrites Patrice Claude in Le Monde.
En d'autres termes, quelles que soient les ambitions iraniennes dans ce pays, et mis à part les échanges économiques, culturels et religieux qui se multiplient entre les deux peuples, majoritairement chiites, l'Iran islamique n'aura pas le champ complètement libre en Irak avant longtemps.
De fait, la victoire iranienne, qui serait née des erreurs de l'administration Bush dans la région, doit être sérieusement relativisée. Pour un politologue iranien en exil comme Kaveh L. Afrisiabi, auteur de nombreux ouvrages sur la République islamique, tout le trompe-l'oeil de "la prétendue avancée des intérêts iraniens dans la région" est là. "L'Iran est désormais encerclé de bases américaines", écrit-il, et, pour ses dirigeants, "c'est devenu une préoccupation permanente".Selon cet expert, "malgré la chute des talibans et des baasistes irakiens, l'Iran, depuis le 11 septembre 2001, a perdu du terrain dans sa région d'influence".
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