From
Jean-Philippe Rémy in the Valley of Amettetaï (Tigharghâr Adrar, northern Mali) comes a report on the French army's destruction of an Al Qaeda group:
… les soldats ont une raison de se réjouir : ils sont en train de terminer la conquête de la vallée où était concentré un dispositif majeur d'AQMI dans le nord du Mali, dans la vaste zone de l'Adrar des Ifoghas. Les hommes sont rincés, leurs lèvres sont gercées, leurs nez pèlent, ils ne se sont pas lavés depuis des jours, mais l'air de la victoire leur donne des envies de fantaisie, et même d'oignons.
Dans la première phase de l'opération Serval, les soldats ont été sur les pistes, à avaler de la poussière. L'avancée des premières semaines a permis de prendre Gao, Tombouctou, Kidal et Tessalit.
… Pour une armée conventionnelle, le paysage de cette région, vu de
loin, est aussi séduisant qu'un coup de baïonnette dans le dos. De près,
c'est pire encore. Entouré par des plaines qui dérivent vers le désert,
l'adrar de Tigharghâr, à l'ouest du massif des Ifoghas, ressemble au
résultat d'une grande colère géologique échouée sur le sable, avec son
relief tourmenté d'éboulis, de pitons, d'amas de pierres volcaniques
noires et coupantes, truffées d'anfractuosités.
…
La guerre au Mali n'a pas pris fin, mais à Amettetaï, elle vient de
connaître un renversement majeur. C'est la première fois que les forces
françaises et leurs alliés tchadiens ont affronté, au sol, des
combattants qui, depuis le début de la phase terrestre, dans la foulée
des frappes aériennes entamées le 11 janvier, ont vu à chaque fois les
hommes d'AQMI fuir l'affrontement direct.