Le Monde publishes an op-ed by black reporter
Steven Gray that it translated from
English (cutting large swathes of text while switching paragraphs around in the process and perhaps taking paras from one or more columns) and which says that Barack Obama was never the champion of blacks that he claimed to be.
Aucun des deux grands partis, cependant, n'essaie sérieusement d'attirer
les voix des Noirs. Ils partent de l'hypothèse que les Noirs iront
voter en nombre et qu'ils donneront leurs voix à Obama – notamment dans
les Etats pivots du Sud comme la Caroline du Nord et la Virginie, où les
Noirs représentaient en 2008 près de 20 % de l'électorat. Cette
hypothèse, toutefois, néglige l'ambivalence croissante des Noirs à
l'égard d'Obama. La vérité est que la participation électorale des Noirs
pourrait, cette fois, être faible.
La relation d'Obama à l'Amérique noire a toujours été délicate. Fils
d'un père kényan et d'une Américaine blanche, Obama a grandi à Hawaï et
en Indonésie – loin de l'expérience traditionnelle des Noirs américains.
Il n'a vraiment compris les problèmes raciaux particuliers de ce pays
qu'à l'université, et après son mariage avec Michelle Obama, une
descendante d'esclaves dont l'expérience familiale reflète l'émergence
de la classe moyenne noire américaine. En tant que jeune politicien
agissant dans le quartier difficile du South Side à Chicago, Obama se
trouva confronté à une double réaction contradictoire : le scepticisme
des Africains-Américains trouvant qu'il n'était "pas assez noir", et les
craintes des Blancs pour lesquels il l'était trop.
… il a refusé d'apporter des solutions sérieuses à la crise économique
qui touche particulièrement l'Amérique noire : près de 14 % des Noirs
sont au chômage – soit près de deux fois le taux national – et ce
chômage se manifeste même parmi ceux ayant suivi des études supérieures.
Près d'un quart des Noirs ne possèdent aucun autre bien que leur
voiture. La classe moyenne de l'Amérique s'effondre, mais sa fragile
classe moyenne noire est tout simplement en train de disparaître. Le
premier président noir ne peut ou ne veut pas répondre explicitement à
ces inquiétudes bien réelles.
Personne ne s'attendait à ce que le détaché et cérébral Obama se
comporte en militant. Ce n'est pas son style. Mais la vérité est que
l'amorce de redressement économique du pays n'a toujours pas bénéficié
aux Noirs. Un moment charnière a eu lieu en octobre 2011, quand Obama a
déclaré lors d'un dîner organisé à Washington par la Congressional Black
Caucus Foundation qu'il fallait "cesser de se plaindre" des difficultés économiques des Africains-Américains.