Besides the firing of radio and TV reporters who did not please the powers-that-be, censorship and self-censorship were the rule in France's radio and television stations, while "taboo" subjects were avoided.Needless to say, sentences like this one in Daniel Psenny's Le Monde book review help explain the widespread opposition in France to George W. Bush during the Iraq War coupled with just-as-widespread support for Jacques Chirac's "peace camp" histrionics.
The book itself that Psenny is reviewing — Augustin Scalbert's La Voix de son maître ? France Inter et le pouvoir politique, 1963-2012 — goes into more specifics, and that from the very beginning: In his speech launching the official French radio and TV station almost 50 years ago, Charles de Gaulle had no compunction about stating incontrovertibly that the Radiodiffusion-télévision française (including France Inter) should be "a propaganda instrument", writes Daniel Psenny. (As for Le Monde itself, it turns out that France's newspaper of reference was born under similar circumstances and with similar goals…)
Inaugurée le 14 décembre 1963 par le général de Gaulle, la Maison de la radio, qui abrite les radios de service public (dont France Inter), a longtemps été considérée comme "la voix de la France". Dans son discours inaugural, le Général n'avait d'ailleurs pas hésité à affirmer que la Radiodiffusion-télévision française (la RTF) de l'époque avait "une responsabilité nationale" et devait être clairement un instrument de propagande.C'est ce que rappelle Augustin Scalbert, journaliste à Rue89, dans son livre La Voix de son maître ? France Inter et le pouvoir politique, 1963-2012, qui raconte les relations complexes entretenues entre la radio publique et le pouvoir politique. En clair, l'"avant" et l'"après" Nicolas Sarkozy, qui, en 2008, a décidé de nommer lui-même les présidents de l'audiovisuel public (dont celui de Radio France), pour mettre fin à "l'hypocrisie".
La première partie du livre est historique. Le journaliste y rappelle que la droite (de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing) a toujours veillé à ce que l'audiovisuel public soit sous l'emprise du pouvoir politique. Outre les renvois de journalistes qui ne plaisaient pas, la censure et l'autocensure étaient la règle, et l'on évitait les sujets "tabous" …
En près de cinquante ans, les choses ont bien changé. Même si, financièrement, Radio France reste toujours dépendante de l'Etat, elle n'est plus le "relais de propagande" du pouvoir.
La décision de Nicolas Sarkozy de nommer lui-même le PDG de Radio France a jeté le trouble, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Maison ronde, et fait l'objet de la seconde partie du livre.
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