Depuis début septembre, André Glucksmann est grand-père. La mère de l'enfant, Eka Zguladze, est vice-ministre de l'intérieur de la Géorgie. A 33 ans, elle est chargée d'une réforme cruciale : la reconfiguration de la police. Le père, Raphaël, voyage souvent. Depuis janvier 2009, il est conseiller de Mikheïl Saakachvili, chef de l'Etat " mais avant tout un ami ". Son thème de prédilection : l'intégration européenne. Il veille à l'image du pays. C'est ainsi qu'il a participé à l'organisation d'un concert géant, en mai 2010 à Zougdidi, près de la frontière abkhaze, avec Youssou N'Dour, MC Solaar et Jane Birkin, amie de la famille. …
Un second Français figurait dans l'entourage du président géorgien, sans la même proximité : Thomas Eymond-Laritaz, détaché auprès du Conseil national de sécurité jusqu'à la fin août, tout en étant rémunéré par le Quai d'Orsay. Il estime que le rôle de Raphaël Glucksmann est significatif. " Saakachvili ne fait pas un one-man-show, il utilise beaucoup de canaux pour faire passer des messages et en recevoir, dit-il. Raphaël le connaît intimement, il joue un grand rôle dans l'écriture de ses discours. " Comment caractériser Raphaël Glucksmann ? Silence au bout du fil. " C'est un romantique ", lâche Thomas Eymond-Laritaz. …
La guerre a servi d'électrochoc : Raphaël Glucksmann est alors passé, selon son expression, " en mode partisan ". Partisan de la cause de la Géorgie, amputée de 20 % de son territoire avec la perte de l'Abkhazie et de l'Ossétie-du-Sud, piétinée par les troupes russes, abandonnée par son allié américain. A sa façon, le jeune homme met ses pas dans ceux de son père. L'ennemi, c'est " l'esprit KGBiste " qui domine le pouvoir à Moscou. La Russie est-elle une dictature, ou un Etat impotent ? Au diable la complexité ! La réalité ne donne plus la migraine lorsque le bien et le mal sont clairement identifiés.
Monday, October 10, 2011
Philosopher's Son Is Adviser to Georgia's President
The son of André Glucksmann, married to a minister in Mikheïl Saakashvili's government, has become an adviser to Georgia's president, explains Piotr Smolar in a Le Monde article that ends with a sarcastic reference ("Au diable la complexité !") to anyone who might be so simplistic as to think that the Kremlin leaders incarnate the enemy.
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