Une circulaire … sur la nécessité de supprimer le terme "Shoah" des manuels scolaires. …There is only one slight problem — besides the fact that the Shoah (sorry, the "annihilation") of the Jews is said to be comparable to the "annihilation" of the gypsies, no more and no less — because while Shoah is non grata in France's high school history textbooks (remember, it is a foreign word), Nakhba is acceptable and does in fact appear in the textbooks. Needless to say, a vast number of Le Monde readers have reacted in the comments section, most of them seeming to castigate Claude Lanzmann and wax ironic, and scornfully, about his column in the daily.
Il y a une douzaine d'années, après une réunion à Stockholm de tous les chefs d'Etat et de gouvernement accompagnés de leurs ministres de l'éducation nationale, dont le but était d'élaborer un compendium sur la Shoah qui aurait force de loi et d'usage dans le monde entier, M. Dominique Borne, doyen de l'inspection générale d'histoire au ministère français de l'éducation nationale, déclarait sans précaution ni fard : "Il faut bannir le mot “Shoah” des manuels, car c'est un mot étranger."M. Borne n'est plus doyen, mais il demeure puissant et sa tendance semble largement majoritaire, il est en tout état de cause suivi par les éditeurs de manuels mis en vente à la rentrée 2011, puisque le mot de Shoah n'y apparaît plus sauf, pour certains, en note de bas de page indiquant que c'est le terme par lequel Israël désigne… quoi au fait ? Le manuel des éditions Hachette, qui suit à cent pour cent la recommandation du bulletin de l'éducation nationale, nous le dit on ne peut plus clairement : il faut utiliser désormais le mot "anéantissement".
… Savoir si la guerre contre le nazisme était une juste guerre n'intéresse pas nos nouveaux concepteurs, qui mettent en parallèle et sur le même plan les bombardements des villes allemandes par l'aviation alliée, Hiroshima, et la Shoah. Pardon, non, l'anéantissement. C'est une vieille histoire : refuser l'unicité ou la spécificité des événements historiques, les noyer dans des catégorisations abstraites et réductrices, tout cela se préparait de longue date. Aujourd'hui on passe à l'acte. Le mot "Shoah" est éradiqué, mais pour la première fois, dans un manuel d'histoire (Hachette), apparaît celui de "Nakhba", terme en miroir, forgé par les Palestiniens pour nommer leur propre catastrophe : la création de l'Etat d'Israël. Lequel Israël tient très peu de place dans ces nouveaux livres, qui prennent les choses de plus haut, faisant référence au seul "Moyen-Orient, foyer de conflits".Manuela Wyler has more, as does Jean-Marc MOSKOWICZ…
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