Just like with Denmark's politicians, France's "leaders have unilaterally disarmed the country", explains on
IREF Europe.
Considered (with Britain) one of the Europe's two military superpowers (thanks to its nuclear weapons capacity), an RTBF TV documentary nevertheless adds that a front line that the French army could reasonably defend would barely be 80 km long.
"The latest generation of tanks in reduced numbers, military vehicles poorly suited for heavy combat, lack of gunpowder, delays in the drone delivery program": in case of war with the Kremlin, France would in addition have to deprive itself of some of its top troops, as the Foreign Legion has hundreds of Russians and Ukrainians among its ranks…
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Nos hommes politiques, de droite, de gauche et du centre, pour une fois à peu près d’accord, semblent subitement se rendre compte que notre pays a tiré les « dividendes de la paix » depuis trop longtemps. Il s’est désarmé, ce qui le rend vulnérable. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Une précision tout d’abord : il devrait être aisé de donner les chiffres relatifs à l’évolution du budget de nos armées. En réalité, les chiffres disponibles sont très divers parce qu’ils renvoient à des données différentes. Certains donnent les statistiques globales de l’armée et des anciens combattants. D’autres, en vertu du changement des règles budgétaires, renvoient à des missions, et non plus au ministère. D’autres encore retranchent les dépenses de pension, voire de gendarmerie. Les derniers concernent des euros courants ou bien des euros constants sur la base d’une année particulière.
Cette précision étant faite, nous pouvons dévoiler à nos lecteurs un ensemble de statistiques, puisque ce sont surtout les ordres de grandeur qui importent.
… En 1988, le budget des Armées était encore le premier budget de l’État devant l’Education nationale (Jean-Marc Daniel, « Finances publiques : les dividendes de la paix ? », Observations et diagnostics économiques, n ° 47, octobre 1993). En 2018, un auteur se lamente du fait que le budget de la Défense soit devenu en 2015 seulement le sixième poste de dépenses publiques (Friederike Richter, « Les budgets de défense en France », Les Champs de Mars, 2018/1, n° 30).
Les raisons de la chute des dépenses militaires
Comment expliquer les chiffres des dépenses militaires en chute libre ? Un article récent (Julien Damon, « Dépenses militaires versus dépenses sociales ? », Telos, 25 février 2025) livre un tableau fort éclairant en pourcentage du produit intérieur brut que nous reprenons :
1960 1990 2023
Dépenses sociales 15 % 25 % 33 %
Dépenses militaires 5 % 3 % 2 %
Ce tableau se passe à peine de commentaires. Le 10 juin 1990, un certain Laurent Fabius, alors Président de l’Assemblée nationale, parlait des « dividendes de la paix » à la suite de la chute du mur de Berlin. Il convenait donc selon lui de baisser les dépenses militaires puisque « l’Armée Rouge ne (représentait) plus une menace ». Et de les baisser non pas bien entendu pour diminuer les dépenses de l’État, mais pour les réorienter ! Les gouvernants successifs, tant de droite que du centre ou de gauche, ont suivi son conseil comme un seul homme. Selon la formule consacrée, les dépenses militaires sont devenues une variable d’ajustement pour assurer la croissance du modèle social français, d’autant plus que la « Grande muette » qu’est l’armée ne pouvait guère renâcler.
Pour le dire autrement, nos gouvernants successifs ont unilatéralement désarmé le pays. Il faut savoir gré à Emmanuel Macron d’avoir pris conscience de la gravité de la situation fin 2017, mais, du fait de la croissance continue de la dette publique et, ceci expliquant cela, de l’État providence sous ses mandats, les efforts restent aujourd’hui très insuffisants. Et de toute façon, on ne rattrape pas en quelques années des décennies d’errements…
RTBF L'armée française est-elle prête à la guerre ?
L'armée française est-elle prête à la guerre ?
Les points faibles de la Défense nationale
45 min
| Publié le 28/01/25
|Disponible jusqu'au 05/05/2025
80 kilomètres, c'est l'étendue de la ligne de front que l'armée française pourrait tenir si elle était confrontée à un conflit de haute intensité. Une étendue très limitée qui illustre les capacités actuelles des forces françaises en cas de guerre. Chars de dernière génération en nombre réduit, véhicules militaires peu adaptés à des affrontements lourds, manque de poudre à canon, retard dans le programme de livraison de drones. Une enquête sur les points faibles de la Défense nationale. En cas de conflit avec la Russie, l'armée française pourrait aussi devoir se priver de plusieurs centaines de soldats parmi les plus aguerris, ceux de la Légion étrangère, qui comptent dans ses rangs 1200 combattants d'origine russe ou ukrainienne.
Casting et équipe
Réalisateur
Sarrade Benoit
Réalisateur
Palencia Juan
Réalisateur
Nicolas Duchêne
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