To no one's surprise, a Le Monde report by Anna Karolina Stock linked by Yahoo (merci à Anntoinette who took the seven photos below and who points out that one "inaccuracy in the article … is that [Republicans Overseas is] not an official branch of rnc") comes out heavy for the Democratic candidate and for her leftist talking points, leaving completely out one of the Republican speakers in the process (although he is featured prominently in the article's only photo — yep, you're right: t'is none other than No Pasarán's very own webmaster). There were two separate debates, FYI, a first one between Jonathon Holler and Erik Svane, and a second one between Salli Swartz and Paul Reen.
« Le réchauffement climatique est-il un grand canular ? » C’était bien l’idée que Donald Trump, le candidat républicain à la présidentielle américaine du 8 novembre, avait émise sur Twitter en novembre 2012, même s’il l’a nié lors du premier débat qui l’a opposé à sa rivale démocrate, Hillary Clinton, le 26 septembre.
Le sujet a également été abordé lors d’un débat, mercredi 26 octobre, à l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP Europe) entre des représentants en France des deux partis américains. Aux Etats-Unis, le changement climatique n’est pas le souci « number one » de certains Américains, a ainsi répondu Paul Reen, vice-président de Republicans Overseas France, représentation officielle du Comité national républicain en France [une erreur du quotidien Le Monde].
M. Reen a critiqué la volonté de l’actuel président américain, Barack Obama, de faire baisser la part du charbon dans la production énergétique. Selon lui, « l’extraction de gaz naturel par fracturation hydraulique pourrait être la solution », ignorant les dangers potentiels de cette technique, comme les tremblements de terre ou la pollution de l’eau souterraine.
« Hillary Clinton, au moins, est humaine »
La minimisation du réchauffement climatique par M. Reen n’a pas été la seule raison des hochements de tête de Salli Swartz, conseillère juridique de l’association Democrats Abroad en France et représentante du Parti démocrate lors du débat.
« Hillary Clinton, au moins, est humaine, elle avoue ses faiblesses, prend la méfiance des citoyens américains au sérieux et essaie de renforcer sa crédibilité », souligne Mme Swartz, tandis que Donald Trump est un homme qui, selon elle, « vit dans un univers parallèle et ne se rend pas compte des stupidités sortant de sa bouche ».
Tout comme Hillary Clinton et Donald Trump lors de leurs confrontations, Salli Swartz et Paul Reen ne se sont rien épargné. Ils ont surtout insisté sur les points faibles des candidats :
De son côté, Paul Reen a traité Mme Clinton de menteuse, qui ne peut pas être considérée comme une candidate sérieuse à cause des conflits d’intérêts surgissant de sa position d’ancienne secrétaire d’Etat et de membre de la Fondation Clinton, favorisant les soupçons de corruption contre la démocrate : « La Fondation Clinton est une association très louche, dit Paul Reen, et une personne empêtrée dans des affaires douteuses ne devrait pas être la prochaine présidente des Etats-Unis. »
Outre le réchauffement climatique et les faiblesses des deux candidats à la présidentielle, les autres thèmes abordés lors du débat à Paris ont été la réduction de la dette américaine, les impôts, les frais d’université et le problème des armes à feu.
Les participants au débat, tout comme leurs candidats respectifs, ont montré des angles d’approche très différents dans la lutte pour réduire la dette publique. Alors que M. Trump annonce « la plus grande révolution fiscale » depuis la présidence de Ronald Reagan, dans les années 1980, et promet une réduction du taux d’impôt sur les sociétés de 35 % à 15 % et des taux d’impôt sur les revenus à 12 %, 25 % et 33 % selon les tranches, Hillary Clinton veut faire payer davantage les grandes entreprises et les très riches, afin de soulager la classe moyenne. Ceux qui gagnent plus de 5 millions de dollars (4,45 millions d’euros) par an seraient imposés à hauteur de 44 %, tandis que les républicains veulent abaisser le taux maximal actuel de 39,6 % à 33 %.
« Avec son plan fiscal, Donald Trump ferait doubler la dette en dix ans, pointe Mme Swartz. Même s’il promet qu’une baisse d’impôt générale et des allégements fiscaux redresseront l’économie, il n’y arrivera jamais,
car il n’aura que quatre ans pour le faire, et une réélection à la fin de son mandat ne me semble pas très réaliste. »
« Donald Trump dit ce qu’il pense »
Paul Reen n’a pas su répondre à la question de savoir si le candidat républicain compte réformer l’enseignement ou mettre en place des aides financières pour réduire l’endettement des jeunes Américains.« Le fait que les frais d’université aient augmenté de 150 % depuis 2000 et qu’une grande partie des familles américaines s’endette pour que leurs enfants puissent accéder à l’enseignement supérieur n’intéresse même pas Donald Trump », l’a fustigé Salli Swartz.
Sur les armes à feu, Jonathon Holler, coprésident du Youth Caucus des Democrats Abroad en France, un autre participant au débat, a critiqué le fait que, « même si les Etats-Unis sont le pays avec le taux d’homicides par armes à feu le plus élevé au monde, les républicains refusent de réformer la loi pour limiter le port d’arme et se réfèrent toujours au deuxième amendement », qui garantit ce droit aux Américains.Lire aussi : L’inquiétant surendettement des étudiants américains
Donald Trump songe même à l’étendre en créant un permis de port d’arme valable dans tous les Etats.« Hillary Clinton, elle, veut établir des restrictions raisonnables et des ventes bien contrôlées », souligne l’avocate démocrate Salli Swartz.
Finalement, l’unique point commun entre Salli Swartz et Paul Reen a porté sur le fait que seul un comportement transparent permettra aux candidats à la présidence de récupérer un peu de crédibilité. « Peu importe qu’il s’agisse de la déclaration de revenus, des transactions financières, des e-mails confidentiels… la chose primordiale est la transparence, soutient Paul Reen. Ici, Donald Trump prend de l’avance sur son opposante : au moins, il dit ce qu’il pense, même si c’est vulgaire, mal placé et grossier. »