“I am declaring a hunger strike starting Sept. 23. I refuse to take part
in slave labor in the camp until the penal colony authorities start to
conduct themselves in accordance with laws and start treating women
inmates like people rather than cattle.”
Pussy Riot member
Nadezhda Tolokonnikova is starting a hunger strike in Mordovia's penitentiary colony # 14, report
Marie Jégo and
Masha Gessen.
Nadejda Tolokonnikova, l'une des militantes incarcérées du groupe russe Pussy Riot, … purge sa peine dans la colonie pénitentiaire n°14 en
Mordovie, devenue récemment la nouvelle patrie de Gérard Depardieu, à
300 km au sud-est de Moscou. De sinistre mémoire, l'endroit est peuplé
de "camps de rééducation par le travail" aux conditions de détention
dignes du Moyen Age.
Selon son témoignage, les détenues y sont forcées de travailler
quotidiennement jusqu'à dix-sept heures pour coudre des uniformes de
police, au rythme de 150 pièces par jour. "On a les mains piquées
par les aiguilles et pleines d'éraflures, le sang se répand sur la table
de travail, mais on continue à coudre", écrit-elle. Les détenues
ont droit à moins de quatre heures de sommeil par nuit et jouissent d'un
jour de repos toutes les six semaines.
Les punitions sont cruelles et
dégradantes. Ainsi, il est fréquent de laisser les détenues des heures à
l'extérieur dans le froid, de les empêcher de se laver, d'aller aux
toilettes, de boire et de manger. "Dans la 2e brigade,
celle des invalides et des retraitées, il y a une femme qui a dû se
faire amputer d'une jambe et de plusieurs doigts de la main parce
qu'elle avait été trop longtemps punie dehors", écrit Nadejda Tolokonnikova.
Devant la banalité dans les commentaires de lecteurs et, pour tout dire, la quasi-absence de réactions tout court,
une lectrice réagit :
Ce serait bien d'entendre nos belles âmes de gauche (et de droite) réagir un peu plus vertement...