For the famous author of Histoire populaire des Etats-Unis, writing was a sensible object only insofar that it was put in the service of the oppressed.
Martin Duberman's laudatory biography about
Howard Zinn has been translated to French, where
Howard Zinn, une vie à gauche (Editeur Lux) receives an equally laudatory book review from the newspaper of record, i.e., Le Monde and
Marc-Olivier Bherer — "that fiery-natured author… with an extraordinary destiny… in the service of the oppressed… who was a veritable actor of our times' History" etc, etc, etc…
L'austérité d'un tel personnage pourrait décourager le biographe,
d'autant qu'il a pris soin de détruire les éléments les plus personnels
de ses archives. Martin Duberman, historien et ami, a néanmoins tenté
dans Howard Zinn, une vie à gauche, de raconter l'homme qu'il a
connu. Dans la première biographie – en français – de ce bouillant
auteur se dessine un portrait de militant au parcours extraordinaire.
… Howard Zinn, comme le rappelle Martin Duberman, a en effet choisi
d'être un véritable acteur de l'histoire. D'abord à Atlanta, où il
enseigna, de 1956 à 1963, au Spelman College, une université noire. Il y
prit conscience de la violence de la ségrégation et aida ses étudiants à
s'organiser. Un engagement qu'il poursuit encore ailleurs dans le sud
des Etats-Unis. Mais c'est véritablement la guerre au Vietnam qui sera
le combat de sa vie.
… Ces épisodes forment un palpitant récit que Martin Duberman tâche de
compléter en faisant aussi revivre l'intellectuel. Il en dresse un
portrait sans concession, rappelant les raccourcis employés par Howard
Zinn dans son histoire des Etats-Unis, ainsi que les nombreux oublis
commis. L'oeuvre, parue en 1980, n'est pas aussi révolutionnaire qu'on a
pu le croire. A la même époque, de nombreux autres historiens ont
également choisi de s'intéresser aux oubliés du récit officiel.