Saturday, December 03, 2011

Invented to Counter America's Alleged Cultural Imperialism, the French Cultural Exception Is Outdated, Says New Book, and Ought to Be Junked

A concept invented in the 1980s to counter America's alleged cultural imperialism, the French cultural exception "remains the bedrock of our [of France's] cultural policy," writes Daniel Psenny in his Le Monde book review.

But in the Atawad (any time, any where, any device) era, declares Philippe Bailly in Pour en finir avec l'exception culturelle, the concept of the French cultural exception is outdated and ought to be junked once and for all.
Avec son livre en forme de coup de gueule Pour en finir avec l'exception culturelle, le journaliste Philippe Bailly, fondateur de NPA Conseil, société de conseil en audiovisuel, ne va pas se faire que des amis parmi les créateurs. Sur 200 pages bien argumentées, didactiques et remplies de références, il préconise tout simplement de passer de l'exception culturelle, datant des poussiéreuses années 1980 où cinq chaînes hertziennes rivalisaient entre elles, au "rayonnement culturel " plus adapté à notre époque numérique.

Face à la multiplication des écrans (télévision, tablette, smartphone...), à l'extension des réseaux sociaux et à l'irruption de la télévision connectée à Internet qui, dans quelques années, bouleversera entièrement le paysage audiovisuel, la réglementation française est aujourd'hui totalement inadaptée et obsolète.

"La société de l'écran remet radicalement en cause notre façon d'accéder aux programmes culturels et de divertissements", écrit Philippe Bailly. "La nouvelle donne se joue des réglementations nationales et rend l'action des régulateurs largement inopérante. Il est plus que temps de repenser les règles qui organisent en France la défense de la création."

Face à "l'impérialisme" culturel américain qui a déferlé sur le monde, l'exception culturelle française, mise en place au milieu des années 1980, reste le socle de notre politique culturelle. Avec cette "French Touch", il s'agissait avant tout, face aux Américains et aux directives de Bruxelles, de défendre la langue française et les industries culturelles, de protéger les créateurs, les auteurs et leurs droits. La bataille a été parfois rude et compliquée, mais les politiques — de droite comme de gauche — ont finalement admis que la culture n'est pas une marchandise comme les autres, mais un bien commun qu'il faut préserver des perversités économiques et financières.'

… Or, si l'exception culturelle fonctionnait bien au siècle dernier avec un numérique balbutiant, elle est aujourd'hui mise à mal par la liberté de choix donné au "specta-teur/consommateur" qui se joue des "lignes Maginot réglementaires". La réglementation française ne protège plus les créateurs constate Philippe Bailly, car "nous sommes entrés dans l'ère de l'Atawad : any time, any where, any device".

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