Wednesday, November 09, 2011

Fallujah "Is Worse Than Hiroshima": What French TV Is Showing These Days

"'It's worse than Hiroshima,' remarks a [so-called] British expert."

Martine Delahaye has an article on the type of documentaries made by Frenchmen and shown on Canal +. In Iraq: The Sacrificed Children of Fallujah, we learn that it is a city where "one doctor" recommends to women not to have children anymore (one out of five kids is born handicapped, it is claimed) because the "United Statesian" army dropped illegal, cancer-provoking bombs on the city during the war. Guess there won't be much time devolved to interviews of any of the many Fallujah residents who helped American troops smoke out Al Qaeda operatives…
Les nouveau-nés face aux nouvelles bombes chimiques américaines
CANAL+ 22.45 |DOCUMENTAIRE|

B ébés nés avec la tête difforme, des organes en moins, ou des membres atrophiés... Dans la ville irakienne de Falloujah, à cinquante kilomètres à l'ouest de Bagdad, un nouveau-né sur cinq serait atteint de malformations graves. Lorsque le réalisateur Feurat Alani parvient à entrer dans la ville pour le tournage du documentaire Irak : les enfants sacrifiés de Falloujah (Baozi Prod), l'hôpital de la ville (300 000 habitants) a connu en une seule semaine cinq cas de bébés nés difformes. Si bien qu'un médecin de la maternité de la ville conseille aujourd'hui aux femmes de ne plus concevoir d'enfant.

BOMBES À L'URANIUM APPAUVRI

Ces malformations, apparues depuis 2005, auraient un lien direct avec les deux guerres du Golfe.

En rébellion contre l'arrivée des Américains, la ville, à partir de novembre 2004, a connu des mois d'affrontements extrêmement violents, quelque 2 000 Irakiens s'opposant alors à 15 000 soldats de la coalition. Sans oublier plusieurs semaines de bombardements, l'aviation américaine ayant largué des centaines de tonnes de missiles sur Falloujah jusqu'en 2010 pour l'écraser définitivement avant de la quitter. " Avant l'invasion de la ville, on nous a dit que ce serait la plus grande bataille depuis celle de Huê au Vietnam ", explique d'ailleurs un vétéran américain de la guerre d'Irak (27 ans).

Alerté par des médecins du pays et des ONG qui accusent les Etats-Unis d'avoir alors usé d'armes interdites en zone habitée, et peut-être même de matériels secrets en cours d'expérimentation, Feurat Alani mène ici l'enquête sur les possibles fondements de cette dénonciation.

Or des scientifiques ayant pu mener des recherches sur place, des experts internationaux et d'anciens officiers de l'armée américaine eux-mêmes ne doutent plus que l'armée états-unienne ait eu recours, à Falloujah, à des bombes au phosphore blanc, une arme chimique et incendiaire interdite sur les populations.

Mais ce documentaire tend surtout à prouver qu'il y a pire encore : seul l'usage massif de bombes à l'uranium appauvri permet d'expliquer les cancers enregistrés à Falloujah à des taux jamais constatés ailleurs. " C'est pire qu'à Hiroshima ", commente un expert britannique.

En témoigne un ancien haut gradé de l'armée américaine, atteint de plusieurs cancers et de problèmes rénaux après avoir supervisé un programme de recherches sur les conséquences de l'arme à l'uranium appauvri et avoir vu mourir les membres de son équipe : " L'uranium est utilisé dans les munitions américaines (missiles, obus de chars, blindages de véhicules) depuis 1991. Ce sont des déchets nucléaires qui contaminent tout : l'air, l'eau, la terre, la nourriture, note-t-il. Ce sera contaminé pour l'éternité. "

Martine Delahaye

Feurat Alani

(France, 2011, 52 minutes).

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