French prostitutes should be happy due to a new law acting in their protection and, just like in Sweden, criminalizing clients, shouldn't they?
As Matteo Maillard writes in Le Monde (not in terms as sarcastic as mine), it has simply displaced the problem, with French filles de joie moving to Switzerland en masse.
MASSIVE ARRIVAL OF FRENCH GIRLSEn Français:
In recent months, [the message box of the largest brothel in Geneva, the Venusia] has been overflowing with casting applications from young French women hit by the crisis, or who fear the increasingly repressive legal framework towards them, after the National Assembly's December vote of the law that penalizes the clients of prostitutes.
"I no longer accept any girls but blondes between 18 and 25 years" [says Madame Lisa]. These past two weeks, twenty new French girls made their début at the Venusia and the pace continues to accelerate. "This is a massive arrival. Four years ago, I had fewer than five French girls. Two years ago, we went to one girl in three. Since the beginning of winter, 70% of my girls are French. The penalization law makes them flee. They find refuge at my place."
Through a random search on the Internet, [a Parisian named Anastasia] falls on Geneva escort lounge websites. After several unsuccessful attempts, she is allowed to join the Venusia.
"IT IS BETTER JOIN A BROTHEL IN SWITZERLAND"
"The French girls are a phenomenon that we have observed since 2003, following the passage of the Sarkozy law criminalizing passive soliciting", argues Michel Felix de Vidas, the communications officer at the Aspasia, Geneva's prostitute rights association. "In recent months, escort agencies and parlors confirm a significant increase in the number of French girls. The phenomenon will regulate itself because the market is not expandable and the places of work are counted. "
… One night in July 2013, when she had been hooking [at the Bois de Boulogne ] for a month, [Julie] was already considered a competitor to dislodge. "Another girl came up to me with a knife. Fortunately, a frightened customer opened the door of his car and we sped away." She never more prostituted herself in France, preferring a "Switzerland where we do not have to go into hiding and risk our lives," she says.
"Neither the prostitutes nor their customers should be blamed, but the networks that dirty our reputation. The law should fight for girls coerced into the profession. I 'm not a coerced girl. It is a choice. And this choice does not make me a disgusting person or a sex object. This law does not even recognize in us the status of being human."
« ARRIVÉE MASSIVE DE FRANÇAISES »
Depuis quelques mois, [la boîte électronique de la plus grande maison close de Genève, le Venusia] déborde de demandes de casting émanant de jeunes Françaises éreintées par la crise, ou qui craignent un cadre légal de plus en plus répressif à leur égard, après le vote en décembre par l'Assemblée nationale de la loi qui pénalise les clients de prostituées.
« Je ne prends plus que des blondes entre 18 et 25 ans ». Ces deux dernières semaines, vingt nouvelles Françaises ont fait leurs débuts au Venusia et le rythme ne cesse de s'accélérer. « C'est une arrivée massive. Il y a quatre ans, chez moi, moins d'une fille sur cinq était française. Il y a deux ans, on est passé à une fille sur trois. Depuis le début de l'hiver, nous sommes à 70 %. La loi pour la pénalisation des clients les fait fuir. Elles se réfugient chez moi. »
… Au hasard d'une recherche sur Internet, [Anastasia, une Parisienne] tombe sur les sites de salons d'escort genevois. Quelques essais infructueux plus tard, le Venusia lui ouvre ses portes.
« IL VAUT MIEUX REJOINDRE UN BORDEL EN SUISSE »
« Les Françaises, c'est un phénomène que nous avons observé dès 2003, après le passage de la loi Sarkozy pénalisant le racolage passif, soutient Michel Felix de Vidas, chargé de communication à l'Aspasie, association genevoise de défense des droits des prostituées. Depuis quelques mois, les agences d'escort et les salons nous confirment une forte augmentation du nombre de Françaises. Le phénomène va s'autoréguler, car le marché n'est pas extensible et les places de travail sont comptées. »
… Un soir de juillet 2013, alors qu'elle n'exerce [au bois de Boulogne] que depuis un mois, [Julie] est déjà considérée comme une concurrente à déloger. « Une fille s'est approchée de moi avec un couteau. Heureusement, un client effaré m'a ouvert la portière de sa voiture et on a démarré en trombe. »
Elle ne s'est jamais plus prostituée en France, préférant une Suisse « où l'on n'est pas obligé d'entrer en clandestinité et de risquer sa vie, lance-t-elle. Ce ne sont pas les prostituées ni leurs clients qu'il faut accuser, mais les réseaux qui nous salissent. La loi devrait se battre pour les filles forcées. Je ne suis pas une fille forcée. C'est un choix. Et ce choix ne fait pas de moi une personne dégueulasse ni un objet sexuel. Cette loi ne nous reconnaît même pas le statut d'être humain. »