Wednesday, June 12, 2013

In France, Second Thoughts About Obama (Albeit Slowly, Slowly)



Suddenly, Barack Obama ain't that hot any more in France, as testified by a Plantu cartoon on Private Life in the USA, an Jean-Pierre Stroobants and Frédéric Lemaître article on how Washington spies electronically on Europeans, and a Le Monde editorial entitled The Old Continent Face to Face with Big Brother


And yet: not once does the Le Monde editorial mention Obama's name; how much are the odds that that would have occurred had the scandal erupted under a Bush administration?

Meanwhile, in an article entitled Syria — Putin 1, Obama 0, Alain Frachon writes that Washington gives iutself neither the means to pressure Moscow nor that to intimidate Damascus:
La Russie défend un allié, le régime de Bachar Al-Assad, avec détermination ; les Etats-Unis défendent quelques principes, pas toujours avec conviction. Jeu inégal. Au milieu, les Syriens sont entrés dans la troisième année d'une guerre intérieure qui, chaque jour, déborde un peu plus à l'extérieur.

Les Russes savent ce qu'ils veulent. Ils ont une stratégie. Dans la guerre de Syrie, ils appartiennent à un camp. Le régime de Damas est leur allié au Proche-Orient, héritage d'une alliance passée du temps de la guerre froide. La Russie de Vladimir Poutine se retrouve dans la forme de dictature affairiste, aux services de sécurité omniprésents, que représente le régime Al-Assad.

Elle protège des intérêts commerciaux et militaires en Syrie. Elle y dispose de son unique base navale en Méditerranée, à Tartous. Elle équipe l'armée syrienne – du fusil d'assaut aux missiles balistiques en passant par les Migs.

 … L'ensemble dessine une politique claire, poursuivie avec constance et détermination. Le Kremlin n'a jamais cru que les rebelles étaient en passe de renverser le régime syrien. Et a tout fait pour que ceux-ci n'y arrivent pas. Non seulement la Russie n'a cessé de livrer des armes à Damas, mais elle envisage de fournir au régime des Migs dernier cri et des missiles de plus en plus sophistiqués.

Soutien politique, diplomatique et militaire : en Syrie, Moscou a une ligne. Et pas de "ligne rouge". La Russie ne trouve rien à redire à l'emploi de Migs, de Scuds et de munitions chimiques à l'encontre de la population syrienne. Vladimir Poutine, l'ancien du KGB, ne pèche pas par sensiblerie, il croit dans les rapports de force.

Les Etats-Unis aussi ont choisi leur camp. Depuis le début, Barack Obama a accordé son appui politique à la rébellion syrienne. Les alliés arabes de Washington dans la région, l'Arabie saoudite et le Qatar, dispensent aide financière et militaire aux principaux groupes rebelles. La Maison Blanche exige que Bachar Al-Assad quitte le pouvoir – un jour.
Tragique incompréhension

 …M. Obama agit comme s'il jugeait que la crédibilité des Etats-Unis se jouait ailleurs qu'au Proche-Orient. Il a dit, redit et écrit que la capacité des Etats-Unis à conserver leur learship mondial se décidait à l'intérieur. Etre capable de projeter sa puissance suppose d'abord de la reconstruire : assainissement des finances et redressement de l'économie du pays. L'un des grands sachems de la diplomatie américaine, Richard Haass, président de l'éminent Council on Foreign relations, publie ces jours-ci un livre au titre révélateur : Foreign Policy Begins at Home ("La politique étrangère commence à la maison", non traduit). On ne peut pas faire moins interventionniste.