Friday, May 03, 2013

Torture in the Sahara: Not an Issue Although It Is Another Foreign Defeat for Obama in the Arab World

Even Morocco makes the Apologizer-in-Chief pull back, we learn from Le Monde's Alexandra Geneste in a report that not even conservative websites seem to have picked up.

After asking for support from Moscow and Beijing (no difficult feat), and following only two weeks of protest against Susan Rice's initiative (supported by the Robert F. Kennedy Center), Rabat managed to get Washington to drop talk of human rights in the Western Sahara for another year.

Of course, it's only when torture, real or alleged, is conducted by a Western country — especially if it is not under a leftist president — that it becomes a scandal as well as an international cause célébre.
Sans prévenir aucun de leurs partenaires au sein du Groupe des amis du Sahara occidental (Russie, France, Royaume-Uni et Espagne), les Etats-Unis avaient préparé un projet de résolution proposant la création d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme intégré à la Minurso. L'initiative, défendue avec acharnement par l'ambassadrice américaine Susan Rice, a déclenché l'ire de Rabat, qui considérait cette démarche comme une atteinte à sa souveraineté. Il l'a rejetée "catégoriquement" et a reporté sine die des manoeuvres militaires prévues avec les Américains.

LETTRE DE PROTESTATION

Le roi du Maroc, Mohammed VI, aurait dépêché ses conseillers en Russie et en Chine pour solliciter l'appui de ces deux membres permanents du Conseil de sécurité. Pis, selon une source diplomatique, il aurait adressé une lettre de protestation au président Barack Obama. Deux semaines de lobbying effréné plus tard, Washington, "refusant sans doute de s'aliéner un pays stable dans la région et un allié en matière de lutte antiterroriste, a capitulé", résume une source proche du dossier. …

"OCCASION MANQUÉE"

Les ONG regrettent "une occasion manquée". Pour Philippe Bolopion, le directeur de Human Rights Watch auprès de l'ONU, "il est regrettable que les Etats-Unis, qui avaient au départ une position louable, aient reculé si vite sans obtenir une seule concession marocaine". Selon lui, toutefois, le Maroc "a senti le vent du boulet" et a bien conscience que tout faux pas lui sera vite reproché.
Si les experts ne s'expliquent pas ce qui a motivé l'initiative américaine – sauf à spéculer sur le rôle de l'ONG pro-démocrate et pro-sahraouie Robert F. Kennedy Center, dont la présidente serait proche du secrétaire d'Etat John Kerry –, le rapport 2013 du département d'Etat consacrait 12 pages à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. "Les forces de sécurité marocaines sont impliquées dans la torture, les coups et autres mauvais traitements infligés aux détenus sahraouis", souligne le document. Des violations confirmées, en mars 2012, par le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Juan Mendez, à son retour du Maroc et du Sahara occidental.