Les fanatiques qui ont assassiné hier à Benghazi l'ambassadeur américain
en Libye, Christopher Stevens, ne sont pas seulement des criminels, ce
sont des imbéciles.
While
Corine Lesnes speaks of
Christopher Stevens in
Le Monde as "one of her aides" whom "Hilary Clinton lost" when he "died in Benghazi" ("Le 11 septembre, Hillary Clinton perdait un autre de ses aides,
Christopher Stevens, 52 ans, l'ambassadeur en Libye. Un autre membre de
cette nouvelle génération de diplomates qui, de Mike McFaul en Russie à
Robert Ford, qui est resté à Damas jusqu'à l'impossible, n'hésitent pas à
payer de leur personne pour défendre les libertés. Chris Stevens est
mort à Benghazi, une ville qu'il avait contribué à sauver") — thus diluting the fact that the Libyan ambassador was assassinated in a terrorist attack —
Bernard-Henri Lévy pens a
Le Monde reminiscence about Stevens, whom he knew personally.
Cet homme jeune, brillant diplomate en même temps qu'homme de terrain
courageux, était l'un des meilleurs amis de la Libye et l'un des
artisans secrets de sa libération.
Dans ce combat commun, de Paris à Benghazi puis Washington, nos routes se sont plusieurs fois croisées.
… Je me souviens d'un matin où nous découvrons ensemble, dans un éclat de
rire partagé, que nous avons rendez-vous, tous deux, au même moment,
avec le Président d'un CNT alors peu à cheval sur le protocole. Je me
souviens de discussions vives mais franches, et toujours dans la bonne
humeur, sur la perspective d'un Dayton libyen qui semblait avoir sa
faveur et qui consistait à parier sur une Libye divisée et confédérée.
Je me souviens de son élégance, de son sourire éclatant et de ce jour,
sur la route de Brega, où il s'était livré à un vibrant, très littéraire
et, en ce lieu, assez incongru éloge de San Francisco.
… Les Américains ont perdu un ambassadeur. Les Libyens ont perdu un compagnon et un ami. Les imbéciles ont gagné.