Friday, July 29, 2011

French Health System: A Casebook History of the Unintended Consequences of Government Intervention


While the French are busy bragging to the clueless Yanks about their (France's) second-to-none health care system, Emmanuel Vigneron tells Laetitia Clavreul in a Le Monde interview that the French system is beset with failures, such as excess fees (honoraires libres) and medical "deserts" in various regions of France, not to mention pointless operations (such as 90,000 appendectomies instead of the 65,000 that are truly necessary).
On parle beaucoup des déserts médicaux. La relation de cause à effet entre nombre de médecins et santé n'est pas établie, mais il y a suspicion. Il est donc largement temps de poser la question, d'autant plus que ces inégalités territoriales se conjuguent avec les inégalités sociales, sous l'effet du coût du foncier qui pousse les classes les moins aisées à s'éloigner des zones urbaines, et ainsi des professionnels de santé.

Meanwhile, more and more French doctors are choosing to be paid in excess fees, adds Le Monde's Laetitia Clavreul, with the attendant overrun ratings constantly rising, in a system that is getting "deeply anchored in the French health system." Needless to say, neither the writer nor the Le Monde readers seem to notice it, but it turns out to be a case history of the unintended consequences of government intervention, with more and more rules being laid out (more reforms! more reforms!) to make up for the shortcomings of each previous generation of rules…
Lancé en 1980, pour éviter à la Sécurité sociale d'augmenter les tarifs des consultations tout en permettant une hausse de la rémunération des médecins, le secteur 2 a remporté un tel succès que face à la difficulté, déjà, de trouver un praticien au tarif de base, il a été décidé d'en limiter l'accès en 1990.

…Mais vingt ans plus tard, après une baisse des effectifs de praticiens en tarif libre, ce sont désormais des niveaux de 1990, voire bien au-dessus, que l'on retrouve dans certaines spécialités, comme les chirurgiens, les anesthésistes ou les gynécologues.

…La barre des 50% est souvent dépassée, par exemple chez les ORL, les ophtalmologues ou les gynécologues, et surtout les chirurgiens, qui atteignent désormais les 85% !

…L'essor des dépassements favorise donc bien la médecine à deux vitesses. Les médecins, qui préfèrent parler de "compléments d'honoraires", refusent cependant d'être jugés responsables, rappelant à l'envi que la hausse est due au fait que les tarifs de base, si peu augmentés par l'Assurance-maladie, ne permettent plus d'exercer.

No comments: