Hiroshima was a horrific event, but in the memory of the nation, it also represents the baptism of a new Japan, the event that put an end to fifty years of crimes. Out of this evil came a good, a Japan which repudiated the horrors of militarism and nationalism, engaged in repentance, and focused on growth. Although it is not said so openly, Hiroshima also played a purifying role. If the Japanese committed crimes, they also suffered what no other nation has ever suffered and thus, in the collective unconscious, they have somehow paid their dues.Naturally, an article coupling Japan's nuclear plant disaster with 1945's dropping of the atomic bomb on Hiroshima had to appear in Le Monde and so it does, thanks to Philippe Mesmer.
Pour les 239 225 hibakusha encore de ce monde, l'enchaînement des événements à la centrale de Fukushima et l'extension progressive des zones de retombées radioactives rappellent ce matin d'été ensoleillé, chaud et humide, déchiré par l'éclair d'une explosion d'une violence inouïe, suivie pour certains d'une perte de conscience avant un réveil dans un paysage de cendres, traversé par des survivants hagards, brûlés au dernier degré, la peau en lambeaux, torturés par la soif. Ils se souviennent aussi des jours de pluie noircie par les cendres contaminées, des années à souffrir dans les hôpitaux où les médecins pronostiquaient une mort prochaine. Soixante-cinq ans plus tard, ils n'ont rien oublié.
… "Le pire est à craindre pour les habitants de la région. Le problème est que peu de gens peuvent comprendre, car ils ne connaissent pas les dommages causés à la santé par les radiations."La situation suscite également des réactions de colère, comme celle de Kohta Kiya, qui avait 3 ans au moment de l'attaque atomique de 1945, et qui est aujourd'hui le secrétaire général de la Confédération préfectorale des survivants de la bombe A. "Le gouvernement a fait preuve d'inconscience. Je ne comprends pas comment on peut construire des centrales nucléaires sur un territoire aussi sujet aux séismes." Lui craint de voir la région de Fukushima devenir comme les alentours de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, qui reste une "zone morte avec au centre des matériaux toujours actifs, vingt-cinq ans après".
Philippe Mesmer's article is coupled with Gaëlle Dupont's interview of Jean-Marie Bouissou (directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po, historien du Japon contemporain, et l'un des meilleurs spécialistes du pays), who states that "La presse ne mène pas le débat" and who gives another viewpoint on the dropping of the atomic bombs.
Hiroshima a été une horreur, mais c'est aussi, dans la mémoire du pays, le baptême d'un nouveau Japon, l'événement qui a mis fin à cinquante ans de crimes. De ce mal est sorti un bien, un Japon qui avait renié les horreurs militaristes et nationalistes, se repentait et se développait. Même si ce n'est pas dit ouvertement, Hiroshima a aussi joué un rôle de purification. Dans l'inconscient collectif, si les Japonais ont commis des crimes, ils ont aussi subi ce qu'aucun autre peuple n'a jamais subi et ont donc, en quelque sorte, payé.
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