Why do Frenchmen speak English so badly? asks Maryline Baumard's contre-enquête in Le Monde, which notes the arrival of the "révolution Chatel", named after the education minister who wants French kids to be taught English in kindergarten (starting at an even younger age than Spaniards, who begin at the age of 6). As Mattea Battaglia interviews linguist Claude Hagège, the report notes that French families are now ready to pay for linguistic trips abroad. But not everryone is convinced by Luc Chatel's revolution:
"L'enseignement des langues est en train de devenir catastrophique. Luc Chatel l'a diminué au lycée, et il perpétue des épreuves de baccalauréat qui ne mesurent rien. Surtout pas un niveau en langue", déplore Michel Morel, de l'Association des professeurs de langues vivantes (APLV). En fait, l'offre n'est pas la même pour tous. "Il est faux de dire que rien ne va dans le système éducatif. Les classes européennes, où l'on fait par exemple des maths ou de la géographie en anglais, permettent d'apprendre une langue", se réjouit Natanaël Wright, le président du Wall Street Institute. Mais ces classes-là n'accueillent que 270 540 des 5,2 millions de lycéens et collégiens.
…En théorie, la quantité d'exposition est suffisante. En pratique cela ne fonctionne pas. "Trente élèves dans une classe, deux à trois heures par semaine, trente-six semaines par an... calculez donc le temps de parole de chacun !" s'agace Michel Morel. Cet enseignant ne croit pas à la "révolution" Chatel. "Ce sont des déclarations clownesques. Installer un enseignement en maternelle grâce aux nouvelles technologies est grotesque", s'étrangle-t-il. Un avis que n'est pas loin de partager la responsable de l'Association générale des écoles maternelles, Lucile Barberis. "C'est une méconnaissance des enfants de 3 ans, de la manière dont ils apprennent", confiait-elle, le 23 janvier, à l'Agence éducation et formation.
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