from the point of view of the number of lost lives and the intensity of oppression which the people suffered from, the German occupation was not as hard, in truth, as the Soviet occupation which predated and followed it.Piotr Smolar feels the need to qualify the reality of the sentence being "factually correct" with the fact that it is "intolerable to a Russian". It already says a lot (about Western media as well as about Western education) that a reporter from the West's mainstream media who has grown up in Western society should be "stupefied" by the fact that the victims of communist oppression (the period from 1940 to 1991 is known as "the 50-year war" in Estonia) think — and say — that it was no better (sometimes, it was worse) than fascist oppression.
Some outtakes:
En pénétrant dans le Musée de l'occupation à Tallinn, … Les visiteurs … se retrouvent aussi nez à nez avec deux locomotives jumelles. L'une porte l'étoile rouge, l'autre la croix gammée. Première stupeur.3,000 victims, that's as many as died during General Pinochet's entire career (you know, the piece of fascist scum whose acts to destroy democracy — contrary to those of communist régimes whose "intentions" were "good" — were entirely unforgivable) and those occurred during the 1949 deportation alone. The article goes on to speak about current relations between Estonian-speakers and Russian-speakers, but when speaking about the monument to the Red Army that the Tallinn government moved from the center of the capital to a military cemetery, Piotr Smolar — just like the New York Times before him — forgets the Russian cyber-war that the republic's giant neighbor visited upon it (again, two full pages do not seem to be enough to find the space for this despicable treatment of a tiny country).
La deuxième arrive. Il faut lire les panneaux d'explication. On y découvre des faits, mais aussi beaucoup de commentaires. "Pour l'Estonie, ce fut un demi-siècle divisé et schizophrène dans tous les aspects de notre existence." Ou encore cette phrase, factuellement exacte mais insupportable pour un Russe : "Du point de vue du nombre de vies perdues et de l'intensité de l'oppression dont le peuple a souffert, l'occupation allemande n'a pas été aussi dure, en réalité, que l'occupation soviétique qui a précédé et celle qui a suivi."L'histoire, en Estonie, n'est pas une simple matière scolaire ou un objet de colloque pour chercheurs aux bonnes manières. C'est un combat. Une reconquête, un affranchissement, lié de façon étroite à la nouvelle indépendance, acquise en 1991.
…En juin 1940, les troupes soviétiques occupent le pays, incorporé sous peu dans l'URSS. Près de 8 000 "ennemis du peuple" sont arrêtés. Près de 30 000 hommes sont enrôlés de force dans les rangs de l'Armée rouge.
A l'été 1941, les Allemands envahissent à leur tour l'Estonie. C'est difficile à admettre, vu de l'ouest du continent européen, mais nombreux sont ceux qui accueillent les nazis favorablement. Près de 40 000 personnes se portent volontaires pour combattre dans la Waffen-SS. Ils ne sont pas mus par une conviction idéologique, mais par l'idée de porter un coup décisif à l'oppresseur soviétique. On trouve donc des Estoniens dans chaque camp totalitaire, de gré ou de force.
"Le passé nazi, c'est quatre ans. Le passé communiste, c'est cinquante ans, rappelle Marek Tamm, jeune et brillant historien. … Après la guerre, la répression soviétique est terrible. En quelques jours, en mars 1949, plus de 20 000 Estoniens sont déportés en Sibérie. 3 000 meurent en route.
[Selon les] Russes hostiles à toute politique d'estonisation du pays … la communauté russe serait systématiquement humiliée. Cet état d'esprit est résumé avec humour par le professeur de droit international Evhen Tsyboulenko, Ukrainien vivant dans le pays depuis 2003 : "Un alcoolique estonien ne se cherche pas d'excuse. Un alcoolique russe a toujours une bonne raison de boire : on le discrimine !"
… Maksim Reva, 34 ans, expose un point de vue inverse. Il raconte posément son engagement au sein de Notchnoï Dozor ["ronde de nuit"]. "Je me considère russe. Ce n'est pas une nationalité, mais une civilisation", dit-il en préambule. … Il manque un mot, le plus lourd, le plus connoté, dont les Russes abusent au point de le vider de son sens. Il arrive, après une gorgée de bière au miel. "Nous avons été victimes d'un lent génocide."
…Et alors, les répressions staliniennes ont eu lieu partout, pas seulement contre les Estoniens. Ce sont les Russes qui en ont été les principales victimes."Le même argument est utilisé vis-à-vis des Ukrainiens, dans la grande polémique historiographique sur l'Holodomor, l'extermination par la famine de 1932-1933. Là aussi, les Russes s'accrochent au fait que les millions de morts étaient de toutes nationalités, comme s'ils étaient terrassés par un virus, plutôt que victimes d'une planification politique dont il faudrait identifier les auteurs, au sommet du régime stalinien.
With Russians complaining of "a slow genocide" — notably in the town of Narva — the article ends with an upbeat note about a Russian businessman who made the voluntary decision to make Estonia his home, and was recently rewarded for "exceptional merit" with the rare honor of receiving Estonian nationality.
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