Qu'en est-il du militant des années 1960 et 1970 ? Jean Genet, et c'est son droit, a défendu les Palestiniens d'une manière originale. Il a loué la beauté de leur errance, il a laissé planer l'équivoque sur l'opportunité de leur succès, il a ouvertement désapprouvé leurs revendications. Si Genet défend les Palestiniens (ainsi que les indépendantistes algériens et les Noirs américains), ce n'est pas parce qu'il adhère pleinement à leur combat ou que leur cause serait intrinsèquement "juste" ; c'est avant tout parce qu'il hait l'Occident, sa placide démocratie, l'ordre des Blancs et des juifs. La dimension érotique est elle aussi capitale : Genet chante en des termes presque identiques les caïds de Mettray au verbe haut, les SS tout feu tout flamme, les miliciens de 16 ans à la mitraillette en bandoulière, les Black Panthers insolents et les fedayins "si jeunes et si beaux".
In fact, Genet — whose work is "gangrened by fascism and yet touching" — was "the apostle of evil and its servants, from informers to terrorists, through trators, child killers, kamikazes, and Nazis." Even the man who exposed Jean Genet, Ivan Jablonka, seems in the final analysis (and the final paragraph), to be taken in by him. Come to think about it, Genet's attitude hardly seems that unusual, does it? It begs the question: is this the type of European that Washington should listen to before taking international decisions?
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