Friday, July 04, 2008

Kouchner Should Have Been France's Foreign Minister in the 1990s

In addition to a piece on French foreign diplomacy, Natalie Nougayrède has an article in Le Monde on Bernard Kouchner, who calls the Islamic threat "green fascism" but who mocks the Tibetans' theocratic beliefs in private.
Seulement voilà, il lui aurait été plus facile d'être ministre des affaires étrangères dans la décennie 1990, cette fenêtre inespérée pour l'"ingérence", au Kurdistan, au Timor, au Kosovo. Au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie et la Chine protègent des dictateurs, birmans, soudanais et autres. Des nationalismes se sont soulevés. L'heure est aux résistances pugnaces contre l'imposition de normes par l'Occident, et au refus des interventions armées au nom des valeurs. L'Irak, l'Afghanistan sont passés par là. Il y a, convient Kouchner, "un retour de bâton".
Sometimes, reality has a way of intruding…
…En juillet 2007, il reçoit son homologue tchèque, le prince Schwarzenberg, un proche de Vaclav Havel et grand militant de la cause des dissidents cubains. Le ministre tchèque lui expose sa vision de ce que devrait être la politique de l'Union européenne à Cuba. Soudain, Kouchner s'exclame : "Ah ! Fidel ! J'ai été ça, aussi !" Il partait dans ses souvenirs, dans son voyage à Cuba en 1964, quand il dînait avec Castro. "L'entretien s'est mal passé, ça partait dans tous les sens", relate un témoin.
Unfortunately, it does not seem Bernard Kouchner can, or wants to, take hard, unpolitically-correct decisions.
…quand les rebelles ont attaqué N'Djamena, début février 2008, il n'était pas opposé à l'emploi de la force aérienne française. De Washington, la sous-secrétaire d'Etat américaine, Jendayi Frazer, appelait les Français à pulvériser les rebelles déboulant du Soudan : "Bomb them ! Kill them ! Do it !", lançait-elle. Nicolas Sarkozy opta pour une aide militaire en sous-main. Les partenaires européens avaient prévenu : une intervention militaire ouverte signerait la mort de l'Eufor.

"L'ingérence, ç'aurait été d'aller au Darfour, dit un diplomate spécialiste de l'Afrique, ç'aurait été, au moins, d'imposer une zone d'interdiction de survols (pour empêcher l'armée soudanaise de bombarder des civils). Mais ça, Kouchner n'a pas pu le faire. Le Darfour n'est pas suffisamment une priorité de la communauté internationale, au moment où on est pris avec l'Afghanistan. On est au Tchad car on n'est pas au Darfour."

Interrogé sur ce point, Kouchner se cabre : "Au Darfour, il y a de l'ingérence quand même ! Une résolution de l'ONU ! Sauf qu'on n'a pas réussi... Ils (les Soudanais) ne veulent pas de nos troupes. Je ne veux pas imposer des troupes européennes partout, ce serait de l'impérialisme."

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