…on a beau tourner le sujet dans tous les sens, le seul problème du monde, c'est les Etats-Unis. Les USA fournissent des armes à Israël, "déstabilisent" le Moyen-Orient en dérangeant les dictateurs qui y vendaient paisiblement leur pétrole, et parallèlement, restent froids et inactifs devant les "bonnes" catastrophes (comprendre, celles qui n'ont pas d'effet sur le prix de l'essence. Ceci dit sans matérialisme aucun, bien sûr.) Bref, ça ne va jamais. D'un côté on leur reproche de jouer aux gendarmes du monde, de l'autre, de ne pas agir avec la responsabilité et la diligence de gendarmes du monde. Un reportage édifiant sur la tragédie du Darfour expliquait les atermoiements des Etats-Unis sur ce dossier, donc leur responsabilité sur les centaines de milliers de morts de ce génocide. L'opposition de la Chine et de la Russie à l'ONU? Aucun reproche. L'inertie de la France, grande donneuse de leçon devant l'éternel sans avoir l'excuse d'être déjà engagée en Irak? Le reportage n'en parlera pas. Un seul pays est sur la sellette, toujours le même.
Stéphane takes on McDonald's, the poor in L.A, the Cuban embargo (not a blocade), and more…
De toutes façons, face au moindre événement géopolitique, chacun trouvera toujours le moyen d'expliquer que les Etats-Unis sortent grands gagnants. N'importe quelle aventure n'est que l'occasion d'étendre l'American Way of Life ou de récolter des dollars. Leur richesse ne peut s'expliquer par autre chose que la malhonnêteté, l'exploitation et le pillage d'autres pays. Les multinationales tentaculaires font la loi dans le tiers-monde, avec la complicité de l'appareil d'Etat américain.
…Jamais il ne viendra à l'esprit que l'Amérique fonctionne parce qu'elle repose sur des règles différentes, et meilleures, et que son succès vient de là. Une telle perception est intolérable pour un socio-démocrate, dressé depuis l'enfance à penser qu'il n'existe pas de meilleure conception de l'Etat et de la société que la sienne.
Si quelqu'un fait mieux en faisant différemment, il y a forcément une arnaque quelque part. A défaut de la trouver, on l'inventera; et au passage, on décriera, critiquera, méprisera de façon hautaine tout ce que l'autre arrive à réussir.
…Plus que jamais, l'antiaméricanisme reste d'actualité en Europe, peu importe les démonstrations contradictoires qui peuvent lui être apportées. La réalité n'a aucune prise sur le phénomène, tout simplement parce qu'il est nécessaire à la survie du système.
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