Philippe Jacqué also interviews Christine Barats while Battaglia interviews Peter Gumbel, a former Time Magazine correspondent and current Science Po teacher who compares the French and American systems.
Il nous a fallu nous acclimater à une école qui met l'accent sur les consignes, où il ne faut pas dépasser les lignes… La différence entre les deux modèles confine à la caricature. L'un valorise l'élève, parfois à l'excès ; l'autre met systématiquement en avant ce qui ne va pas.Le sentiment d'échec scolaire est-il une spécificité française ?
Une profusion d'enquêtes comparatives montre que les élèves français, à la différence d'autres enfants, dans les pays anglo-saxons ou nordiques, manquent de confiance en eux. Ils ont peur de l'échec, sont anxieux, au point d'hésiter à parler en classe, même lorsqu'ils savent leurs leçons. Ce qui frappe l'étranger que je suis, c'est la "culture de la salle de classe", impitoyable, qui décourage, enfonçant les plus fragiles, et qui peut se résumer en trois mots : "Tu es nul." …
Comment changer la donne ?
Il faudrait supprimer les outils de "torture pédagogique" que sont la notation et le redoublement. La France conserve un taux de redoublement (38 %) trois fois plus élevé que la moyenne des pays de l'OCDE. Et elle n'hésite pas à distribuer des 0/20, voire des notes négatives, mais rarement un 20/20. Secundo, renforcer la formation des enseignants. Le bien-être, le plaisir à l'école sont des outils pédagogiques, et doivent être reconnus comme tels, pour participer pleinement à la progression, à l'épanouissement des enfants.
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