Le Brésilien Franz Vacek [correspondant depuis trois ans et demi à Paris de Rede TV, grande chaîne de télévision brésilienne] : " Entre les expulsions de Roms, les trains d'immigrés tunisiens bloqués à la frontière franco-italienne et les campements de Calais, mes compatriotes ont été très choqués. Ils découvrent une France dure, et c'est totalement nouveau pour eux. "
Cette rudesse a aussi surpris les auditeurs allemands : "Chez nous, on aime le compromis. La rapidité d'intervention des autorités françaises contre les Roms a choqué, témoigne Anne-Christine Heckmann [correspondante à Paris pour plusieurs stations de radios publiques regroupées au sein de l'ARD]. Cette image négative est contrebalancée par l'activisme diplomatique de Sarkozy. Les Allemands se disent que tactiquement, c'est bien de prendre des initiatives sur la scène internationale et ils admirent cette stratégie."
In the second article in a series of three of how France is seen abroad, written by Alain Constant and illustrated by Patrick Chappatte, treats foreign viewpoints of France's foreign policy.
Le poids du passé colonial de la France est aussi présent dans les sujets envoyés par l'Américaine Eleanor Beardsley, correspondante à Paris de NPR (National Public Radio). " J'ai fait des sujets sur les pieds-noirs, sur les soldats musulmans qui se sont battus pour la France et ont ensuite été rejetés. Cela intéresse les Américains, qui ont de la France l'image d'un pays très antimusulman. J'ai également beaucoup traité du volontarisme de Sarkozy sur le front libyen. Aux Etats-Unis, les gens sont étonnés de cette réalité car ils gardent en tête l'image d'une France refusant de combattre en Irak et rechignant à faire la guerre. Je rappelle régulièrement dans mes papiers que la France est engagée aux côtés des soldats américains en Afghanistan ", souligne la journaliste qui, entre autres sujets ayant trait à l'action militaire française, est allée sur la base aérienne de Solenzara (Corse-du-Sud) rencontrer des pilotes de combat français.
… La France et les Roms, un sujet qui n'intéresse pas que l'axe Paris-Bucarest : " Les actions de la police française contre les Roms ont fait beaucoup de bruit au Mexique. Lors d'un sujet, j'ai interviewé des Roms qui m'ont dit avec un certain humour : Sarko nous déteste parce qu'il est hongrois ! ", raconte Kasia Wyderko. Même intérêt chez les Chiliens, si l'on en croit le témoignage de Paola Martinez Infante, correspondante de la radio indépendante Bio Bio : " Mes compatriotes ont été très étonnés d'apprendre comment la France traitait les Roms. Le décalage entre l'image du pays des droits de l'homme et les expulsions a choqué. Mais le Chili, où vivent beaucoup de "gitanos", n'est pas épargné par le racisme. Là-bas, ce sont les Boliviens et les Péruviens qui en sont victimes."
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