I suspect members of the police are doing their job, and members of the press are not doing theirs.
As
Villepin is
forced to
cave in on the
CPE (to the benefit of
Nicolas Sarkozy), we are treated by
Robert Solé to letters to the editor of
Le Monde, including that of a former pacifist demonstrator saying he believes the police is doing its job and castigating the press when it chooses to be lazy when confronted by police estimates versus demonstrators' (self-serving) estimates and when it chooses to simply calculate the average.
Ancien soixante-huitard, ayant beaucoup manifesté à Paris dans les années 1970, Yves Egal s'ennuyait plutôt lors des défilés. "Un jour, trouvant le temps long, raconte-t-il, j'ai remonté jusqu'à la tête de la manif, je me suis mis sur le bord du trottoir et j'ai compté. Surprise ! J'ai découvert que la tâche était assez facile. Les gens viennent aux manifs à plusieurs, voire en groupe, de la même usine, de la même faculté, du même lycée et ils restent plutôt ensemble. De plus, la marche oblige à maintenir une certaine distance entre les rangs. Il suffit de compter ceux-ci, quitte à modifier la moyenne quand ils s'éclaircissent."
Ce jour-là, l'étudiant en agronomie a compté 15 000 manifestants. La police les évaluait entre 15 et 20 000, tandis que les organisateurs multipliaient par trois. M. Egal a répété l'expérience plusieurs fois par la suite. "Depuis, écrit-il, je soupçonne la police de faire son travail... et les journalistes de ne pas le faire."
Faut-il demander aux reporters du Monde de procéder à leur propre comptage ? Des expériences ont été tentées naguère, avec des résultats plus ou moins concluants.
La vérité ne se trouve pas nécessairement à mi-chemin du chiffre de la police et de celui des organisateurs. Du journal, on attend une estimation, aussi proche que possible de la réalité.
Nul n'ignore cependant la valeur relative des chiffres. "Les statistiques, c'est comme les bikinis : ça montre beaucoup, mais ça cache l'essentiel", remarque Georges Fischer (courriel).
Meanwhile,
Paul Magnette answers the questions of Thomas Ferenczi and Jean-Pierre Stroobants about France's role in the European Union.
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