when giving the (first-year) students their final grade, I was instructed to do as follows: give the top half students of the class a passing grade (above 50%), and give the bottom half of the students a failing grade (below). Those were the instructions, whether (say) 85% were outstanding (or at least passing) students or, conversely, whether 85% were terrible students…
In other words, the idea was that exactly half the "freshmen" at the university of law were to be expelled, so to speak, after that first year, no matter how good they might have been.
For those "progressives", both in Europe and in the United States, who are constantly looking to Europe for "free college" (as well as "health care for all"), the reality on the Old Continent can seem slightly different at times.
But do not take my word for it.
In Le Monde, in a period of only four months, we have seen articles on debates about the best policies (and whether colleges had the authority to choose among them), the intervention of politicians in the choice of how to prioritize among students, and, last but (definitely) not least, a report on the extent to which studies are at all effective in integrating the world of work…
In one recent article, Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d’université (CPU), and Gilles Roussel, président de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, denounce the conditions high school students encounter in certain high-profile majors.
The idealism of the Republic cultivates its myths, not least that, ingrained in our society, which is to believe that every high school graduate, whatever his skills, he can access all university courses and succeed.En français : Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d’université (CPU) et Gilles Roussel, président de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, dénoncent les conditions d’accès des futurs bacheliers dans les filières « sous tension ».
The reality is quite different!
Should we continue to accept this social mess by hiding behind a pseudo-myth of equality, which in the final analysis ends up excluding the weakest among us?
… To those majors called "high voltage" (en tension) because they are the most popular with students, selection takes the form of a draw!
A Heresy
Who can understand that access to "high-voltage" majors is aawarded without taking into account the skills of the graduates, their grades, and their baccalaureate? No one.
That admission to a university major is done randomly and not on the qualifications of the candidates is a heresy and can only tarnish the image of the university and the quality of its degrees. Besides, the Ministry of eduction, in one unprecedented episode of frankness, recognized this when it congratulated itself for avoiding the draw in the areas of medicine and law.
A Right to Hear the Truth
It is irresponsible to suggest that a high school student can enroll in the sector of their choice without any prerequisites and without regard to employability at the end of the studies! Who can believe that a young person can succeed in languages without a substantial baggage acquired during his high school years? This is not because the subject of law is not (yet) taught in high school that this material is accessible without a solid foundation of general knowledge, French language, or methodology!
You do not start from scratch when entering the university, you consolidate your previous gains to acquire new skills. Students and their families have the right to transparency and to the language of truth.
Let's put an end to this once and for all. The draw system is a huge hypocrisy coupled with a profound injustice for the students. The government must provide universities with the financial resources to increase the capacities of high potential insertion channels and allow them to guide the graduates according to their skills and to their professional projects.
L’idéalisme républicain cultive ses mythes dont celui, bien ancré dans notre société, qui consiste à faire croire à chaque bachelier que, quelles que soient ses compétences, il pourra accéder à toutes les filières universitaires et y réussir.
La réalité est toute autre !
Doit-on continuer à accepter ce gâchis social en se cachant derrière un pseudo-mythe de l’égalité, qui au bout du compte produit l’exclusion des plus fragiles ?
Ces jours-ci en effet, les futurs bacheliers prennent connaissance, via l’opaque système Admission post-bac (APB), des résultats d’affectation aux formations. Pour celles dites « en tension », parce qu’elles sont très prisées par les étudiants, la sélection prend la forme d’un tirage au sort !
A l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, par exemple, la moitié des 130 places disponibles en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) vient d’être affectée en une journée seulement, alors que près de 2 000 futurs étudiants ont demandé, dans cet établissement, cette formation en premier choix.
Une hérésie
Qui peut comprendre que l’accès à des filières « en tension » se fasse sans prendre en compte les compétences des bacheliers, leurs résultats scolaires et/au baccalauréat ? Personne.
Qu’une admission dans une filière universitaire se fasse au hasard et non pas sur les qualités des candidats est une hérésie et ne peut que ternir l’image de l’université et de la qualité de ses diplômes. D’ailleurs le ministère, dans un accès de franchise inédit, le reconnaît en se félicitant d’avoir pu éviter le tirage au sort en médecine et en droit.
Face, d’une part, à l’augmentation du nombre de bacheliers choisissant l’université (100 000 de plus en trois ans) qui va continuer, et d’autre part, à la baisse des dépenses publiques par étudiant, il est temps que l’Etat prenne ses responsabilités.
Il est illusoire de croire que l’augmentation du nombre de places dans les filières « en tension » pourra à lui seul résoudre le problème : ce qui doit guider la programmation des capacités d’accueil ce sont les débouchés et les capacités d’insertion professionnelle des étudiants.
Droit au langage de vérité
Il est irresponsable de laisser croire à un lycéen qu’il peut s’inscrire dans la filière de son choix sans aucun prérequis et sans se soucier de son insertion professionnelle à terme ! Qui peut croire qu’un jeune peut réussir en langues sans avoir un bagage conséquent acquis durant ses années de lycée ? Ce n’est pas parce que le droit n’est pas (encore) enseigné au lycée que cette matière est accessible sans de solides bases de culture générale, en français ou en méthodologie !
On ne repart pas de zéro en accédant à l’université, on y consolide ses acquis pour acquérir de nouvelles compétences. Les lycéens et leurs familles ont droit à la transparence et au langage de vérité.
Finissons-en une fois pour toutes. Le tirage au sort est une vaste hypocrisie doublée d’une profonde injustice à l’égard des étudiants. Le gouvernement doit donner les moyens financiers aux universités d’augmenter les capacités d’accueil des filières à haut potentiel d’insertion et leur permettre d’orienter les bacheliers en fonction de leurs compétences et de leurs projets professionnels.
Cette orientation et les moyens qui l’accompagnent doivent mener une part de plus en plus importante de jeunes vers des études supérieures et permettre leur insertion professionnelle, aux bons niveaux de responsabilité et de rémunération.