Soren Seelow's article on conspiracy theories surrounding Mohamed Merah brings forth the message from Réseau Voltaire and like-minded websites: the Toulouse child killer is innocent, he was manipulated by France's secret service, put in contact with Israel's intelligence service, and executed to prevent him from "telling the truth."
In other words, the true culprits are… the Joos!
[Update: See (and hear) the rap video presenting Mohamed Merah as a victim of a 911-type conspiracy against Islam
as well as the photo of his dead body published in a French magazine…]
Soren Seelow has a good way of defining the
mechanics of the conspiracy theory. Based on "gray areas", the believer in plots climbs back up the thread that leads him to irresistibly reject the official version. We don't know the whole truth, ergo there is a plot.The only question that arises here, and that Le Monde ought to ask itself: why didn't the newspaper publish more articles like this one after 9-11, and after the Sofitel affair (no need to be a die-hard truther type to believe in conspiracy theories, notes Soren Seelow, since a majority of the French — 57%, 70% among socialist party sympathizers — thought that Dominique Strauss-Kahn was the victim of a setup), i.e., when America, not France, was the butt of the conspiracy theories?
For the proponents of alternative theories, the authority of a [dubious] source matters little: the official version being de facto a lie, only assertions coming from the edges are conducive to bringing forth the truth.
… The conspiracy reflex … constitutes a form of patriotic, or even partisan, self-defense. In the Merah case, there is the "community" equivalent. One way to free oneself of collective guilt, anticipating all and any forms of stigma by denial.
… Doubt is healthy in a democracy" acknowledges Rudy Reichstadt [the founder of Conspiracy Watch]. "The problem is that conspiracy theorists are suspicious of everything, except for their own suspicion."
De l'innocence de Merah à la culpabilité d'Israël
Ils sont rapidement relayés sur des sites " spécialisés ", comme le Réseau Voltaire, Mecanopolis, Oulala.net ou Legrandsoir.info. Pour Sott.net, un réseau de sites multilingue qui occupe une place de choix dans la " complosphère ", l'affaire est entendue : Mohamed Merah est innocent. Il a été manipulé par les services secrets, mis en contact avec le renseignement israélien et exécuté pour l'empêcher de " dire la vérité ".Il faut lire l'exposé jusqu'à son terme pour comprendre l'arrière-fond idéologique qui sous-tend cette thèse : " Les véritables cerveaux du terrorisme à l'échelle mondiale - sont - les Israéliens. "
" L'idéologie conspirationniste pense qu'il y a un complot mondial. Elle recycle les vieux thèmes anti-judéo-maçonniques ", explique Rudy Reichstadt, fondateur de Conspiracy Watch, site qui se décrit comme un " observatoire du conspirationnisme et des théories du complot ". " La complosphère est une galaxie rouge/brune, qui s'agrège de l'extrême gauche à l'extrême droite autour d'un fond idéologique anti-impérialiste. "
Merah, Ben Laden, 11-Septembre... Le conspirationnisme se signale par une approche systématique, quasi obsessionnelle, qui tend à tisser un lien invisible entre certains grands événements de l'histoire récente au service d'une même vision du monde.
… Le " doute " exprimé par Mathieu Kassovitz est néanmoins révélateur de la mécanique conspirationniste. A partir de " zones d'ombre ", le complotiste remonte un fil qui le conduit irrésistiblement à rejeter en bloc la version officielle. On ne sait pas tout, c'est donc qu'il y a complot.
… Pour les tenants des thèses alternatives, l'autorité de la source importe peu : la version officielle étant par nature mensongère, seules les assertions émanant de la marge sont à même de faire éclater la vérité. …
Nous sommes tous conspirationnistes
Inutile d'être un conspirationniste avéré pour céder, ponctuellement, à la tentation du complot. Au lendemain de la révélation de l'affaire du Sofitel de New York, une majorité de Français (57 %) pensaient que Dominique Strauss-Kahn était victime d'un coup monté. Le pourcentage montait même à 70 % chez les sympathisants socialistes.
Le réflexe complotiste a alors constitué une forme d'autodéfense patriotique, voire partisane. Elle trouve un équivalent dans l'affaire Merah, avec un conspirationnisme " communautaire ". Une façon de se libérer d'une culpabilité collective, d'anticiper par le déni toute stigmatisation.
… " Le doute est sain en démocratie, admet Rudy Reichstadt. Le problème, c'est que les conspirationnistes se méfient de tout, sauf de leur propre méfiance. "
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