The huge scandal rocking the French government for the past couple of weeks is typical of the laws being for the common man and not for the (law-making) élites. A socialist government member, the country's budget minister no less — you know the type of leftist urging the people to be virtuous and upright citizens, to pay their taxes, and not to engage in fiscal fraud — has finally had to admit, after resigning that he has a bank account in Switzerland.
While the Jacques Cahuzac scandal is taking a heavy toll in François "I do not like rich people" Hollande's administration, with interior minister Manuel Valls denying any knowledge of the matter and Pierre Moscovici claiming that his earlier attempts to defend Jacques Cahuzac were part of a conspiracy to "use" him (i.e., to use Pierre Moscovici), in other news we learn that Jean-Jacques Augier (François Hollande's campaign treasurer!!) is known to have… invested in the Cayman Islands.
While Plantu delivers a stinging cartoon (drawing on the — historical — parallel between the Swiss flag and the Red Cross), the conclusion of François Chérèque (président de Terra Nova, ancien secrétaire général de la CFDT): "C'est toute la gauche réformiste qui est humiliée"— it's the left's entire reform movement which has been disgraced.
As for Le Monde, the daily in no way lets François "I do not like rich people" Hollande off the hook: an editorial states that we cannot tell which is worse: either the president knew, and he has been covering a lie, or he didn't know, and he is incompetent…
Après quatre mois de dénégations solennelles, l'aveu par Jérôme Cahuzac qu'il possédait bien un compte bancaire à l'étranger est dévastateur.
Pour l'ancien ministre, foudroyé par sa faute et son mensonge. Pour le chef de l'Etat et le premier ministre, dont l'autorité a été bafouée. Pour l'Assemblée nationale, dont la confiance a été trahie. Pour tous les responsables politiques, enfin, que les Français mettront, plus que jamais, dans le même sac.
… "Faute morale impardonnable", a tranché le président de la République. Certes. Mais dont il est désormais le premier comptable. Le scandale Cahuzac est devenu, dans l'instant, l'affaire de François Hollande. Elle l'atteint au coeur même de son pouvoir.
Depuis dix mois, la perte de crédit du chef de l'Etat était déjà profonde et handicapait son action. Elle risque de devenir abyssale, paralysante. Aux yeux des Français, soit il a été naïf ou incompétent, soit il a, peu ou prou, couvert ce mensonge. Dans les deux cas, la faute est lourde.
Tout aussi calamiteux : Jérôme Cahuzac était l'un des principaux artisans et l'un des meilleurs avocats de la politique économique menée par le gouvernement. Comment les citoyens ne seraient-ils pas écoeurés ou révoltés de constater que le grand argentier de l'Etat s'était froidement affranchi de la rigueur et des efforts qu'il leur réclamait ? Comment espérer convaincre, désormais, que la "justice" est au coeur du redressement ?
A la crise économique et sociale dans laquelle est plongée la France, au climat politique qui avait pris un tour délétère depuis peu, s'ajoute désormais une profonde crise démocratique, tant le plus élémentaire contrat de confiance entre le peuple et ses gouvernants est rompu.
La responsabilité du président de la République est, aujourd'hui, d'y répondre. Elle est immense. Elle est immédiate. Mais elle s'impose à François Hollande s'il veut éviter au pays des catastrophes politiques et une régression démocratique plus graves encore.
Update: the BBC reports that
French newspapers are calling it the biggest political crisis for Mr Hollande since his election last year, the AFP news agency reports.Update: "We Are Stark Naked, Hollande Is Stark Naked, the Left Is Stark Naked"
He had promised voters morality and integrity in public life after what were nicknamed the "bling-bling" years of his conservative predecessor Nicolas Sarkozy.
But this year Mr Hollande's opinion poll ratings have slumped, as the country remains mired in recession and unemployment at 10.6%.
… But Mr Hollande's administration has been chasing the wealthy with such investments abroad, our correspondent says. So Mr Augier's affairs are a problem for him.