Thursday, March 08, 2012

Mitt's French Connection


While The Plantu offers a cartoon that seems hardly comprehensible (see bottom of post), Philippe Bernard has a story in Le Monde concerning Mitt Romney's stay in France in the 1960s when he was a young Mormon and when he was taught lessons in "modesty" from Frenchmen slamming their doors in his face telling him that America should scram from Vietnam.

It starts out with a car accident in 1968 that almost killed Mitt, 21, who was at the wheel — caused by the other driver, who happened to be a Catholic priest — and that did kill one of his passengers.
Une route nationale qui serpente dans la campagne bordelaise, un virage serré à l'entrée du village de Bernos-Beaulac devant un bureau de poste rural. C'est dans ce paysage banalement français que, le 16 juin 1968, a failli s'arrêter net la carrière de Mitt Romney, probable adversaire de Barack Obama et potentiel futur président des Etats-Unis. Une Mercedes a déboulé en sens inverse et a manqué le tournant. Elle a heurté "de plein fouet" la DS 21 conduite par le jeune missionnaire mormon Romney, alors âgé de 21 ans, "fils du gouverneur du Michigan aux Etats-Unis", précise à l'époque le quotidien Sud Ouest.
Sur le coup, un gendarme écrira : "Il est mort" sur le passeport du jeune prosélyte américain. En réalité, Mitt Romney s'en tirera avec un bras cassé.

But another event was also instrumental in the young Mormon's development, says Philippe Bernard. There were also the student revolts of May 1968, which he assimilated to anarchy, along with the general distaste against the Vietnam war.
…le drame routier de Bernos-Beaulac ne fut pas, de loin, le seul événement marquant de son séjour, au Havre, à Bordeaux, puis à Paris, entre juillet 1966 et décembre 1968. Le futur candidat à la Maison Blanche, qui, en costume cravate, passait jusqu'à dix heures par jour à faire du porte-à-porte pour diffuser "la parole de Jésus", vécut la secousse de mai-juin 1968 dans une totale stupéfaction.

"Nous n'en croyions pas nos yeux. On se disait : "Mon Dieu, les gens sont devenus fous." Le développement d'une situation d'anarchie nous perturbait. Nous ne regardions pas avec sympathie cette explosion de la société, témoigne Dane McBride, un médecin américain de 65 ans qui fit équipe avec Mitt Romney. C'était à l'opposé des valeurs d'ordre et de civilité que nous voulions propager."

Cet effroi rétrospectif, Mitt Romney l'a exprimé à sa manière en 2007 : "Mon expérience en France, a-t-il dit, m'a permis d'apprécier hautement (...) la valeur d'un système fondé sur la libre entreprise. Je suis rentré aux Etats-Unis avec la conviction que ces choses ne sont pas universelles, que ce dont nous jouissons ici est tout à fait unique et donc fragile."
Lui qui réprouvait la violence sociale apprit en France les émeutes de Detroit de juillet 1967 (réprimées à la demande de son père) et l'assassinat de Robert Kennedy en juin 1968. Lui qui prêchait pour une Eglise refusant à l'époque d'ordonner des Noirs reçut en France la nouvelle de l'assassinat de Martin Luther King en avril. "Nous souhaitions que notre Eglise évolue. Mais, quand les Français refusaient d'ouvrir leur porte en nous reprochant le racisme des Américains, nous répondions : "Et vous, que faites-vous des Arabes ?"", raconte encore Dane McBride.

Selon ses anciens camarades, la cuisante expérience de la mission en France a constitué pour le futur candidat Romney un formidable apprentissage de la vie politique tout en révélant ses qualités de meneur d'hommes. "Dès qu'un problème surgissait, il se sentait obligé de le résoudre", témoigne Michael Bush, un autre de ses compagnons…

The Mormon Mitt Romney
by Plantu
• First a question that all Frenchmen have been asking: "How do you put down cows?"

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