Wednesday, July 06, 2011

Martine Aubry and the Delors Pact


A Le Monde article on Martine Aubry by Ariane Chemin details her family background (a brother died of leukemia at 29) and especially her relationship with her father, a VIP in his own right (Jacques Delors was head of the European Commission) who refused in 1994 to be the socialist torchbearer to succeed François Mitterrand and run against Jacques Chirac in the presidential election the following year. The relationship between daughter and father is complex, to say the least:

Le jour de septembre 1972 où elle est reçue à l'ENA, la réaction est en effet des plus sobres : "Pour lui, c'était normal. C'était la moindre des choses, compte tenu du milieu d'où je venais. Jamais il ne m'a dit qu'il était fier de moi."

Jacques Delors n'hésite pas à contredire Martine Aubry en public. "Comme il l'avait toujours fait à table à la maison – tradition de débat familial oblige", minimise un proche.
… Longtemps complexes, les relations entre le père et la fille semblent apaisées. "Mais dans la famille, le vrai clan, c'est celui des femmes, remarque un proche. La mère de Jacques Delors, aujourd'hui décédée, sa femme ; et Martine, évidemment. Plus l'unique petite-fille, Clémentine."

Face à elles, un homme : celui qui a dit "non" à la présidentielle de 1995. "Pas à cause de ma mère, comme on l'a dit, s'agace souvent Martine Aubry. Mon père pensait qu'il ne pourrait pas faire ce qu'il voudrait s'il était élu. C'était pour lui une question de responsabilité politique et de cohérence."

En 1994, Mme [Marie] Delors avait " l'intuition " qu'il fallait freiner son mari pour laisser un jour " la chance " à sa fille.

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