Thursday, April 10, 2008

"Al-Qaida et les talibans n'ont que faire de ces formules qui ont toujours servi à la victoire des dictatures et à la défaite des démocraties"

"Que proposez-vous ?!", François Fillon asked rhetorically France's opposition socialists (as reported by Patrick Roger in an article entitled M. Fillon dénonce "l'antiaméricanisme primaire" de la gauche française).
"Le renforcement de nos efforts et ceux de nos partenaires ? Vous y êtes hostiles. Le statu quo ? Vous estimez que c'est un échec. Reste donc le retrait. Ce serait la défaite de tout ce que nous avons dit. Ce serait la défaite de tout ce que nous avons fait."

M. Hollande avait mis en garde contre "le double risque de l'enlisement et de l'engrenage" en Afghanistan et demandé que soient fixées plusieurs conditions à toute intervention supplémentaire des forces françaises. "L'ONU, l'Europe et l'OTAN n'ont pas à rougir de ce qu'ils ont fait", a répondu M. Fillon [France's prime minister could have added les États-Unis to that list, but apparently that would have gone too far]. "L'opposition entend-elle signifier que tout cela est vain ? Qu'elle n'hésite pas à s'en faire l'écho auprès de la communauté internationale et, surtout, auprès des vingt-cinq Etats européens engagés en Afghanistan à nos côtés, dont quinze dans lesquels les socialistes et les sociaux-démocrates sont au pouvoir. Qu'elle n'hésite pas à aller dire au peuple afghan, les yeux dans les yeux : "c'est fini"", a-t-il poursuivi.

La motion de censure déposée par la gauche disait ne pas vouloir "ajouter la guerre à la guerre". "Al-Qaida et les talibans n'ont que faire de ces formules qui ont toujours servi à la victoire des dictatures et à la défaite des démocraties, s'est indigné le premier ministre. Quand les démocraties sommeillent, leurs adversaires agissent."

En ce qui concerne l'OTAN, M. Hollande avait dénoncé "une décision fâcheuse et inopportune", qui conduirait la France et l'Europe "en situation d'alignement sur les Etats-Unis". M. Fillon a accusé l'opposition de "surfer sur l'antiaméricanisme primaire". "En délaissant l'Afghanistan, en négligeant l'Europe, en diabolisant l'Alliance atlantique, la gauche révèle son repli hexagonal, son pessimisme profond, tout le contraire de la grandeur nationale", a-t-il conclu.

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