Sincèrement, la gauche a instrumentalisé cette tragédie. Tous les sondages sont formels : sans ces attentats sur lesquels la gauche a surfé, nous aurions gagné les élections. Ce qui est terrible, c’est qu’au lieu d’en vouloir aux terroristes on en a voulu au gouvernement ! … N’oubliez pas que, le 11 mars 2004, le premier à accuser l’ETA pour dédouaner les islamistes et affaiblir mon gouvernement fut M. Zapatero ! La stratégie de la gauche changea quand elle constata qu’il était, pour elle, plus porteur électoralement de nous accuser d’avoir menti en attribuant les attentats à l’ETA — une hypothèse dont je rappelle que ce n’était, pour nous, qu’une supposition parmi d’autres. Comme je l’ai expliqué à maintes reprises, nous nous sommes contentés de transmettre au public toute les informations dont nous disposions. Nous avons collé au rapport des services de sécurité, qui faisait porter à ETA la responsabilité de l’attentat.
Les Espagnols ont voté ce jour-là dans un contexte de grande tension émotionnelle. … Personne n’a jamais posé la question de la légitimité de ces élections. Mais, chaque jour, il apparaît toujours plus clairement que les terroristes ont atteint l’objectif qu’ils poursuivaient : conditionner le processus électoral. C’est un sujet de réflexion essentiel pour toutes les démocraties — dans la mesure où ce phénomène risque de se reproduire. La décision de retirer les troupes espagnoles d’Irak, qui fut prise en violation des engagements internationaux de l’Espagne et des promesses que M. Zapatero lui-même avait faites durant la campagne électorale, fut considérée par les terroristes comme une victoire importante. Et lorsque les terroristes enregistrent une victoire, ils se renforcent…
Si vous me demandez si Chamberlain ressemble à Zapatero, je répondrai… que Chamberlain avait plus de relief et même plus de courage que Zapatero ! En effet, après avoir pactisé avec les nazis, Chamberlain, lui, avait au moins eu le courage de s’en aller par la grande porte. Zapatero n’ose même pas en faire autant ! Il doit certainement avoir honte de sa politique d’apaisement avec l’ETA mais il n’ose pas affronter les reproches de ses adversaires politiques et de son peuple. Chamberlain et Zapatero ont effectué les mêmes erreurs et ont les mêmes défauts ; seul le courage les différencie. Et je suis certain que si Zapatero venait à être réélu en 2008, il pactiserait à nouveau avec les terroristes d’ETA.
Tuesday, February 12, 2008
Si vous me demandez si Chamberlain ressemble à Zapatero, je répondrai… que Chamberlain avait plus de relief et même plus de courage que Zapatero !
José Maria Aznar is interviewed by Alexandre del Valle.
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