Thursday, July 12, 2007

Now Clinton, There Was a President/an American We Respected!

It's all (its only) about Bush!! (Merci to Hervé)
Jacques Chirac renversé sur sa chaise, la tête en arrière, à ronfler bruyamment. La scène paraît surréaliste, mais d'après Alastair Campbell, l'ancien chef de la communication de Tony Blair, elle se serait bel et bien produite lors d'une réunion dans le cadre du G8 en juillet 2000. La scène se passe à Tokyo. Le secrétaire américain au Trésor, Larry Summers, monte à la tribune. Le public ne lui est pas acquis d'avance : Bill Clinton est retardé par des négociations, le chancelier allemand Gerhard Schroeder se désintéresse de la réunion, Tony Blair estime que c'est "la réunion la plus inutile" à laquelle il n'a jamais assisté. Quant au président français, il est arrivé le dernier.

Le secrétaire américaine au Trésor se lance alors dans un discours fleuve. C'est alors que la scène se produit : "Chirac s'est renversé sur sa chaise, la tête en arrière, il a ronflé bruyamment, puis après quelques minutes il a poussé un grognement sonore selon Tony Blair et il a crié 'trop long, trop long' en anglais pendant que Summers n'arrêtait pas de parler", raconte Alastair Campbell, dans ses mémoires. La salle est choquée, à commencer par Tony Blair qui "a dit qu'il n'avait jamais vu une manifestation aussi impressionnante d'impolitesse et d'anti-américanisme", se souvient Alastair Campbell [emphasis mine].
More examples of nothing-but-the-deepest-respect-for-Americans/ for-presidents-other-than-Bush (such as Clinton) can be found in my book.
… quand Javier Solana leva son verre en décembre 1996 pour porter un toast à Warren Christopher, qui assistait à son dernier déjeuner au QG de l’Otan (il faisait ses adieux à la politique en tant que ministre des affaires étrangères de Bill Clinton), le ministre des affaires étrangères français... se leva et quitta la pièce. La place de Hervé de Charrette fut prise par l’ambassadeur français à l’Otan, lequel ambassadeur (Gérard Errara) tourna le dos aux personnalités présentes pendant la durée du toast pour parler avec un assistant. Imagine-t’on la réaction si un ministre étranger — américain, de surcroît ! — avait traité un Français de la même manière ? Les Français, des plus hautes instances au dernier des citoyens, n’en croiraient pas leurs yeux et secoueraient leur tête de dégoût devant un tel manque de savoir-vivre.

C’est un épisode parmi d’autres qui montre que, contrairement à la légende qu’on veut véhiculer aujourd’hui, les relation avec l’Amérique de Clinton n’étaient pas au plus beau (sauf quand le président démocrate s’alignait sur la position française, bien sûr).

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