Thursday, October 12, 2006

"No Niggers in Espirat"

"PAS DE NÈGRE À ESPIRAT, PREMIER AVERTISSEMENT"
While Europeans give lessons on racist harmony, international solidarity, and the meaning of dialogue and discussion to the clueless Yanks (all the while castigating the society that saw the birth of the Ku Klux Klan), Gérard Davet files a report from Espirat about the troubles undergone by a man variously described as a "SALE NÈGRE" and a "BATAR". (As it happens, François Phillippe is a métis (Madagascar father, English mother) who looks more white than anything else.)
"NEGRO TU VA CREUVE"
While racist actions in America would be comdemned hysterically in the harshest of languagues (smugness, snorts, sputtering, shouting, mockery, etc), lawyer Gilles-Jean Portejoie's reaction is of the typical hand-wringing, mortified, explanatory (there's-some-kind-of-explanation) kind when and where the Europeans themselves (like this… assistante maternelle (!) at a lycée) are concerned ("Cette affaire est révélatrice d'un climat, pense celui-ci, la déshumanisation touche aussi le tissu rural, et le racisme pousse sur ce terreau").
"LES NÈGRES AU BÛCHER, DEUXIÈME AVERTISSEMENT"
What I picked up from the Monde article, far from uninterestingly (and which I am not sure that Davet himself noticed), is that part (most? all?) of the resentment seems to have come from François Philippe's enthusiasm, individualism, can-do attitude, and work ethic.
Venu d'un village voisin, François Philippe construisait, seul, sa maison, depuis 2002. A mains nues, un peu à l'écart de la départementale qui traverse Espirat. Charpente, menuiserie, plomberie, électricité, il s'occupait de tout. C'était son rêve, son bonheur promis, pour héberger sa deuxième femme, Véronique, et Clément, né d'un premier mariage. … François Philippe continue à bâtir son rêve, pierre après pierre, la maison sort de terre, le couple et l'enfant s'installent dans les chambres.

Chaque week-end, chaque soir, l'homme travaille sur le chantier. Il choisit les meilleurs matériaux. En guise de poutres, il achète de gros rondins à Saint-Flour, qu'il fait sécher pendant trois ans avant de les placer avec soin, dans le salon. "Je n'ai pas pris de vacances pendant trois ans, ni ma famille d'ailleurs. Cette année, seulement, on a réussi à partir une semaine, à Noirmoutier."
No wonder they fire-bombed his house.

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