Saturday, March 05, 2011

Debating Democracy in the Arab World

The former culture minister of Lebanon and a special adviser to Kofi Annan — he is currently a member of Paris's Institut d'études politiques — Ghassan Salamé is interviewed by Le Monde's Gilles Paris (Chaumaz's cartoon 3) on democracy in the Arab world. What Le Monde's readership seems to love him most for, though, are his anti-Israel pronouncements…
La Turquie peut-elle devenir un modèle pour les Arabes ?

Les Arabes ne parlent plus le turc depuis des décennies, ils n'ont pas compris pourquoi les Turcs, pourquoi l'AKP veut entrer dans l'Europe. Il y a mille raisons pour admirer le modèle turc. Mais pendant longtemps, la Turquie n'en pas été un pour les Arabes. Qu'est-ce qui a été le déclencheur de l'intérêt pour la Turquie ? Je prétends que c'est Davos. Un jour (pendant l'offensive israélienne contre Gaza, en janvier 2009), le premier ministre turc, fâché par ce que disait (le président d'Israël) Shimon Pérès, s'est levé et a quitté la salle pendant que le secrétaire général de la Ligue arabe (Amr Moussa) restait assis. Ce qui veut dire qu'ont tort tous ceux qui pensent que l'affaire de la Palestine est dernière nous. L'autoroute pour le coeur des Arabes, c'est une position empathique, solidaire avec les Palestiniens, comme l'avaient compris les Russes, et ensuite l'Iran.

C'est alors que les Arabes se sont intéressés au reste pour la Turquie : le processus démocratique, la croissance, le rôle de plus en plus encadré de l'armée. C'est alors seulement que les réalisations turques sont devenues légitimes. Et c'est ainsi que la Turquie est devenue un modèle dominant. L'Iran n'est plus le seul modèle. Et le modèle turc, c'est la démocratie chrétienne.

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